“Pour la continuité du combat d'avril 80�

Imposante marche des étudiants et lycéens à Béjaïa

Organisée conjointement par la coordination des comités universitaires des différentes résidences de Béjaïa et celle des Iycéens de la même ville, cette démonstration de rue qui s'inscrit dans le sillage des festivités commémoratives du 24e anniversaire du Printemps berbère, se voulait une action grandiose, à la hauteur de la date historique et symbolique du 20 avril 1980, dont les évènements constituèrent un véritable précurseur du combat démocratique de l'Algérie post-indépendante.
Elle vient de couronner la série de conférences-débats qu'a organisées récemment, la communauté universitaire de Béjaïa ; la marche d'hier a pour but, selon les organisateurs, de renouer avec l'esprit et les valeurs de luttes des années 80. Ces activités visent en outre, à reconstituer l'espace de débat qu'a toujours constitué l'université, creuset et matrice féconde du combat émancipateur pour la citoyenneté, l'identité amazighe, les droits de l'Homme et la démocratie.
C'est vers 10 heures que la foule, compacte, s'est ébranlée depuis le campus de Targa-Ouzemmour vers le siège de la wilaya, en passant par le carrefour d'Aâmriw et le rond-point de Nacéria.
Tout au long de leur parcours, les marcheurs brandissaient des banderoles portant les mots d'ordre de cette manifestation, à savoir : “Nous exigeons le respect des libertés individuelles et collectives, la réouverture du champ médiatique et politique ainsi que l'officialisation de tamazight�.
Par ailleurs, Ies manifestants ont tenu à “se démarquer de l'action des archs et dénoncer les célébrations folkloriques par les relais de l'administration qui visent à dénaturer le sens des luttes en vue de normaliser la société�. C'est ce qui s'est dit, d'ailleurs, dans la déclaration-appel rendue publique par les organisateurs.
Pour sa part, Amar Guechari du Comité de résidence de Targa-Ouzemmour, nous a déclaré que leur initiative “s'inscrit contre la dérive mafieuse du mouvement des archs qui recourent systématiquement à la violence, faute de s'imposer par le débat structuré�.
K. O.