Le programme de formation de la SFI lancé

Développement des capacités d’exportation des PME

Le programme Naed (north africa entreprise development)) de la Société financière internationale (SFI) et son partenaire le centre international des affaires (Cinaf) a lancé un nouveau produit de formation-conseil “cap sur l’international� pour le compte des petites et moyennes entreprises algériennes exportatrices. C’est un produit développé par la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille que le Naed et le Cinaf ont adapté au contexte algérien. Il permet aux PME algériennes d’acquérir les techniques et outils de développement de leurs potentielles exportations et de se positionner à l’international. Le programme est articulé autour de trois étapes. La première étape, d’une demi-journée, porte sur le diagnostic export. Il s’agit de déterminer les forces et faiblesses de l’entreprise par rapport à son projet d’exportation et d’élaborer un plan d’action personnalisé à l’issue du diagnostic pour pallier les insuffisances relevées. La deuxième étape porte sur une formation de cinq jours animée par des experts de la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille et quelques experts algériens. L’objectif est de permettre aux entreprises de maîtriser les bases organisationnelles d’une démarche export et de comprendre l’environnement international et les techniques du commerce international. La troisième et dernière étape se résume à la mise en place d’un plan d’affaires à l’export à l’aide d’un coaching personnalisé. 9 entreprises ont été présélectionnées. Les responsables du programme n’ont pas voulu rendre, du moins pour le moment, les noms de ces entreprises. Ils promettent de le faire en temps opportun. Insaf Khelladi, du programme Naed, de la Banque mondiale, a affirmé qu’une enquête qui a touché 50 entreprises a été menée. Cette enquête a révélé, qu’il y a absence de stratégie, des incohérences dans les textes réglementaires. Les entreprises actuellement qui exportent reconnaissent qu’elles n’ont pas de capacités nécessaires. La prospection et l’accompagnement, technique et financier ne sont pas suffisants. Selon la note conjoncture du ministère des finances, les exportations hors hydrocarbures ont régressé de 9,4% passant de 734 millions de dollars en 2002 à 665 millions de dollars en 2003, représentant à peine 3% des exportations d’hydrocarbures. C’est dire les efforts à entreprendre pour se dégager progressivement de la dépendance par rapport aux hydrocarbures et de commencer à préparer l’économie algérienne à l’après-pétrole dans un contexte de mondialisation accélérée.
M. R.