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Le danger permanent
Complexe pétrochimique d’Arzew
Publié dans Liberté le 02 - 05 - 2004

Le 15 novembre 2003, un incendie s’est déclenché à l’intérieur d’un four de rebouillage du complexe GP2Z à Arzew, causant des blessures graves à des travailleurs restés bloqués deux heures durant dans cette unité de production de gasoil.
L’incendie s’est vite propagé à d’autres structures de cette usine de 700 ouvriers. L’intervention des services de sécurité, les unités de la zone industrielle et de celles de la Protection civile d’Arzew mettront trois heures avant de circonscrire le feu. Cet énième accident a provoqué le courroux et la consternation chez les travailleurs qui redoutent un autre accident encore plus grave. Pour attirer l’attention des hauts responsables sur le calvaire qu’ils vivent depuis plus de deux décennies, les 15 000 travailleurs du gigantesque complexe pétrochimique d’Arzew ont dû employer les gros moyens : débrayages, piquets de grève et mouvements de protestation. Au mois de juin de la même année, deux personnes employées à l’unité ammoniac ont péri à la suite d’une explosion causée par l’éclatement d’un faisceau de chauffe du gasoil à l’intérieur du four qui serait à l’origine du feu. Depuis, les travailleurs en ont gros sur le cœur et leurs langues se délient. “Un incendie de cette envergure non maîtrisé à temps peut effacer de la carte Arzew et son complexe dans un rayon de plus de 100 kilomètres à la ronde�, ne cessent de marteler les travailleurs comme pour conjurer le sort qui les frappe. En effet, ces cris de détresse expriment réellement la colère et le désespoir de ces travailleurs qui ne peuvent plus supporter les conditions de leur situation, de plus en plus pénible et exposée.
Toutes ces déclarations et bien d’autres sont restées lettre morte et “aucun responsable, à quelque niveau que ce soit, n’a réagi à nos appels lancés depuis vingt années�, clament des travailleurs de l’Entreprise des industries pétrochimiques (ENIP). Aujourd’hui, quand on leur parle de sécurisation “optimale� du travail, les travailleurs de cette filiale de Sonatrach préfèrent regarder du côté du complexe GP1Z où un feu a éclaté au cours du mois d’octobre 2003, lui aussi provoqué par l’éclatement d’un faisceau de chauffe. “Tout le monde sait qu’à Arzew des incendies et des explosions éclatent épisodiquement et un peu partout dans les unités pétrochimiques du complexe d’Arzew�, nous indique-t-on. La vétusté du matériel de production et la défectuosité du système d’alerte rendent difficiles les conditions de travail et d’évacuation du personnel en cas de “coup dur�. “Le 15 novembre dernier, nous avons frôlé la catastrophe. Plusieurs de nos camarades ont été brûlés ou blessés. Ils ont été évacués en urgence vers des centres de soins�, affirment les travailleurs de l’unité du GP1Z. Depuis le début de l’année, au moins sept incendies et trois explosions ont été recensés au niveau des unités d’ammoniac, GP1Z, GP2Z, GNL1 et GNL2 et de la Camel. “Cette série noire d’accidents nous fait craindre le pire. Des révisions techniques doivent être effectuées si on veut éviter d’autres catastrophes�, nous précise un ingénieur de l’unité de raffinage de la Camel. En avançant des griefs particulièrement acerbes, les travailleurs ont visiblement pris les devants pour dénoncer les répercussions d’une situation bloquée, qui se révèle être, aux dires mêmes des concernés, “une forme de hogra voulue par le laxisme des responsables à tous les niveaux�. Pourtant, les promesses de Chakib Khelil et des directeurs de son ministère avaient, dans un premier temps, décidé de renouveler partiellement les faisceaux de chauffe. À partir de cette période, une timide opération de maintenance a été entreprise “sans pour autant écarter tout danger d’explosion ou d’incendie�, déclare ce travailleur du GP1Z, un rescapé d’un précédent incendie.
Pour les ingénieurs éclairés, la simple question en vaut la peine. “Une armada d’instruments doit être rassemblée pour traquer les contrecoups du phénomène des incendies. Des engins d’observations puissants doivent être mobilisés�. Selon l’hypothèse formulée par cet ingénieur de pétrole, “les appareillages, sous le feu des frottements des fours usés de rebouillage, s’échauffent violemment. Vérifier et contrôler cet enchaînement sera déjà une occasion propice pour les responsables qui voudront éviter aux unités du complexe pétrochimique d’Arzew la grande catastrophe...�
Mais, pour le moment, le projet d’un dispositif de surveillance de ces installations paraît hors de portée politique et probablement technique.
Jusqu’à quand ?
B. G.


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