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Le sens d’une visite
Publié dans Liberté le 15 - 05 - 2004

“J’ai transmis les chaleureuses félicitations du président Bush au président Bouteflika à l’occasion de sa réélection… Ces élections ont constitué un jalon très important et très positif dans la voie vers la démocratie pour le peuple algérien.� Même en langage diplomatique, le propos distille les relents d’une caution.
La visite du sous-secrétaire d’état américain chargé des affaires du Moyen-Orient, William Burns, jeudi à Alger, constitue sans nul doute un geste fort de Washington à Alger. Un geste d’ailleurs fort accompagné d’éloges flatteurs et d’un “chapelet� de promesses. “J’ai exprimé la reconnaissance des états-Unis pour l’Algérie quant aux efforts constants et importants qu’elle apporte dans la lutte contre le terrorisme�, a indiqué le diplomate américain, non sans exprimer le vœu de Washington d’apporter son appui aux réformes en cours. Autre geste symbolique : les questions sensibles, jadis source de “malentendus� entre les deux capitales, comme celles inhérentes aux droits de l’Homme, au respect des libertés et au Sahara occidental, ont été laissées dans le “placard�. Des précautions qu’on pourrait amplement saisir à travers ces extraits de la conférence peu avant son départ d’Alger. “Nous n’avons aucun intérêt à essayer d’imposer des réformes à cette région�, allusion au projet du Grand Moyen-Orient dont l’Algérie fait partie, faut-il sans doute le rappeler, et “que les états-Unis ne cherchent pas à imposer une quelconque solution� à propos de la question sahraouie.
Mais au-delà de cette caution et du discours de convenance, la visite de William Burns obéit à des considérations éminemment géostratégiques. Elle s’inscrit en droite ligne, et de nombreux observateurs sont unanimes à le relever, de cette rivalité désormais établie entre Washington et Paris. Dans le contexte d’aujourd’hui, l’administration américaine entend damer le pion à la France dans une région considérée à juste titre, de par l’histoire, comme sa zone naturelle d’influence. Pour au moins deux principales raisons : d’abord, dans la guerre engagée contre le terrorisme, les états-Unis souhaitent faire de l’Algérie, aguerrie par une décennie de combat, un pays pivot dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, devenue base arrière du réseau Al-Qaïda. Un choix motivé visiblement par la fragilité de certains régimes de la région face aux menaces du terrorisme.
Ensuite, des raisons économiques : déjà présents à travers de nombreuses sociétés, les états-Unis sont intéressés au plus haut point par les perspectives d’investissement dans le domaine énergétique, d’autant que l’Algérie a engagé des réformes dans le secteur, sans compter les ressources incommensurables qu’elles recèlent. Enfin, vu de Washington, Alger peut constituer une locomotive pour le projet GMO. Mais les Américains savent que la partie n’est pas facile à jouer face à Paris. Paris, dont le président Chirac, fait inédit dans l’Histoire, a tenu à se rendre personnellement à Alger féliciter Bouteflika pour sa réélection et de s’engager à transformer la “Déclaration d’Alger� en “Traité d’amitié�. D’où, sans doute, la valse de visites des responsables américains annoncées pour les prochains mois dont éventuellement celle de Bush. Une visite que Burns n’a pas tout à fait exclue. “Cette rencontre (avec Bouteflika, ndlr) entre dans le cadre d’une série de visites pour voir comment les états-Unis et l’Algérie comptent renforcer leurs relations et leur coopération�. Il restera, en définitive, à Alger de tirer le meilleur profit de cette rivalité franco-américaine.
K. K.


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