“Tout dépendra de l’AG�

Djamel Arif, président du Ghali de Mascara

“Si je ne suis pas réélu avec la majorité absolue, je me retirerai de la présidence du Ghalli�, tel est le fond de la pensée de Djamel Arif, le boss en exercice qui a relevé le défi et atteint son objectif, celui de faire accéder le club phare de la capitale de l’Émir. “Je pense qu’avec une telle carte de visite, les membres de l’assemblée générale me renouvelleront leur confiance, car mon intention est de faire du GCM un grand club capable de rivaliser avec les meilleurs du pays. Nous avons, mes collaborateurs et moi-même, entamé une œuvre que nous devons achever sur une bonne note. Le Ghali de Mascara possède un riche palmarès avec à la clé un titre de champion d’Algérie enlevé en 1984, deux demi-finales de Coupe d’Algérie et une participation honorable en Coupe d’Afrique des clubs champions. Les efforts doivent être conjugués pour que ces performances soient étoffées en conséquence. En outre, le club a enfanté de grands joueurs tels que Belloumi, Henkouche, Mahi, Boutaleb, Kaddaoui, Dimo, toutes générations confondues, et a régulièrement alimenté les différentes sélections nationales. Aujourd’hui, de nouveaux talents émergent et ont pour noms Bouhalefa, Benseghier, Zougah et Hadjari pour ne citer que ces jeunes pétris de qualités et formés au club. Si on m’accorde cette faveur, je m’opposerai à tout départ de ces éléments qui ont hissé très haut les couleurs du club et ressuscité le football dans la région où il existe des dizaines de surdoués qui ne demandent qu’à faire étaler leur classe. La formation des jeunes est la seule voie qui peut garantir l’avenir d’une équipe pour peu qu’un intérêt particulier leur soit accordé. Certes, pour la concrétisation de cet objectif les moyens sont nécessaires, mais en étant débrouillard et surtout crédible, on peut y arriver. Profane à mes débuts, j’ai cumulé une bonne expérience qui m’a permis de contourner tous les obstacles qu’une partie de l’opposition a tenté de dresser sur mon chemin.
Dans la vie de tous les jours, le facteur chance peut jouer un rôle déterminant et à ce titre, je reconnais avoir été bien servi et le fait de dénicher l’entraîneur Lekkak a plaidé en ma faveur, car ce technicien a su refaçonner un groupe aux ambitions limitées puisque l’objectif primaire était une place parmi les 6 premiers pour faire partie de la superdivision deux. Mais avec les bonnes performances réussies au fur et à mesure du déroulement de la compétition, nous étions obligés de viser plus haut et Dieu merci, nous n’avons pas déçu.
Outre l’accession, d’autres motifs de satisfaction sont venus s’ajouter tels que la découverte d’une pléiade de jeunes, le fond de jeu mis en place par le coach, les premières places occupées par les deux compartiments (attaque et défense) et le retour des supporters, car pour cette saison, tous les records ont été battus en matière d’influence alors que la saison passée 2002-2003, l’équipe évoluait à Mascara même face à des tribunes vides. Il est vrai que les résultats positifs enregistrés par le club ont largement contribué à l’évaluation dans le bon sens de la situation au point d’éclipser des problèmes internes qui ont surgi par moments au sein de la formation.� En effet, et à l’instar de tous les clubs, le GCM a traversé des périodes difficiles liées à l’absence des finances, au drame qui a endeuillé la famille du GCM et dont ont été victimes deux jeunes supporters décédés lors d’un accident de la circulation alors qu’ils accompagnaient leur équipe à Boktob et bien d’autres querelles internes dissipées par la grâce des performances obtenues au fil des rencontres par Yessad et ses camarades. Ces derniers s’étaient même mis en évidence en ayant recours au chantage pour réclamer la dernière tranche de leurs primes de signature, refusant de reprendre la seconde mi-temps de la rencontre GCM-MCEB disputée à Mascara.
Car, en dépit de la somme de 290 000 DA (deux milliards neuf cent millions de centimes), chiffre avancé par le wali lui-même, dont a bénéficié le club sous forme de subventions de l’APC (110 000 DA), fonds de wilaya (90 000 DA) et sponsors (900 000 DA), le Ghali a éprouvé les pires difficultés pour terminer la saison et honorer ses créanciers, raison pour laquelle, conscient de l’importance de l’enjeu, le président Arif a, à maintes reprises, tiré la sonnette d’alarme quant à la situation financière de son équipe d’autant plus que le GCM se trouvait en bonne... position pour disputer le titre.
A. B.