A la Une
Politique
Economie
International
Sport
Société
Culture
Videos
Journaux
AlgerieNetwork
Algérie Presse Service
Batna Info
El Khabar
El Watan
Ennahar
Horizons
Info Soir
La Nouvelle République
La Tribune
La Voix de l'Oranie
Le Buteur
Le Financier
Le Maghreb
Le Midi Libre
Le Quotidien d'Algérie
Le Quotidien d'Oran
Le Soir d'Algérie
Le Temps d'Algérie
L'Expression
Liberté
Réflexion
Sétif Info
Sujet
Auteur
Région
f
t
جزايرس
Le ministre de la Justice préside la cérémonie d'installation du président de la Cour et du procureur général près la Cour de Constantine
Intégration numérique dans les cités universitaires : signature d'une convention entre l'ONOU et l'opérateur de téléphonie mobile "Djezzy"
Ce pays qui est le mien
Le CHAN démarre Les Verts finalistes de la dernière édition, visent une performance honorable
La Tanzanie secoue le Burkina Faso
Bilan du commerce extérieur en Algérie pour 2023, selon les données officielles de l'ONS
Mustapha Adane, une vie de création entre mémoire et matière
L'ambassadeur d'Egypte en Algérie souligne le caractère stratégique des relations entre les deux pays
L'ambassadrice du Soudan exprime sa gratitude envers l'Algérie pour ses positions en faveur de son pays
Championnat arabe masculin 2025: retour triomphal à Alger de l'équipe nationale algérienne, vainqueur du titre
Rentrée universitaire 2025-2026 : début des cours dans l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur le 13 septembre prochain
Jeux africains scolaires (JAS-2025) Tennis - doubles : quatre médailles pour l'Algérie, dont deux en argent
Protection des données à caractère personnel: l'ANPDP informe l'ensemble des acteurs des amendements apportés à la loi
Le président du Conseil de la nation reçoit l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en Algérie
Vague de chaleur, orages et de hautes vagues dimanche et lundi sur plusieurs wilayas
Jeux Africains scolaires (JAS-2025): 5 médailles dont 4 en or pour l'équipe d'Algérie d'Equitation
Le président de la République reçoit l'ambassadeur de la Confédération suisse
Journée nationale de l'ANP: un lien sacré avec le peuple et une doctrine défensive ancrée
Palestine: plus de 3000 colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade d'Al-Aqsa
Boumerdès: coup d'envoi de la 13e édition de l'Université d'été des cadres du Front Polisario
Une première place en or pour l'Algérie
Le ministre des transports annonce une augmentation du nombre de vols et l'ouverture de nouvelles lignes
L'Europe piégée et ensevelie
« Coûteux, insuffisants et inefficaces »
Une ville clochardisée
3.761 interventions à travers le territoire national
Le Général d'Armée Saïd Chanegriha honore les Cadets de la nation lauréats du Baccalauréat et du BEM
L'économie de l'Algérie se porte L'économie de l'Algérie se porte biende l'Algérie se porte bien
L'élégance d'un artiste inoubliable
La célèbre statue féminine de Sétif au statut toujours contesté
Le ministère de la Culture organise un atelier international de formation sur le patrimoine mondial en collaboration avec l'AWHF
La délégation parlementaire algérienne tient une rencontre de travail avec la délégation autrichienne
Biskra commémore le 59 anniversaire des "massacres du dimanche noir"
Initiative Art 2 : 16 porteurs de projets innovants dans le domaine des industries culturelles et créatives retenus
Renforcement des perspectives de coopération dans le domaine de la jeunesse entre l'Algérie et la Chine
Le héros national, le Brigadier de Police Mellouk Faouzi s'en est allé
La Fifa organise un séminaire à Alger
Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif
L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité
30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya
Lancement imminent d'une plate-forme antifraude
Les grandes ambitions de Sonelgaz
La force et la détermination de l'armée
Tebboune présente ses condoléances
Lutte acharnée contre les narcotrafiquants
La Coquette se refait une beauté
Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort
Un historique qui avait l'Algérie au cœur
Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
OK
Karim Younès claque la porte
Provoquant un coup de théâtre jeudi à l’Apn
Karim Kebir
Publié dans
Liberté
le 05 - 06 - 2004
La surprise était totale, jeudi dernier, au sein de l’hémicycle, à la suite du retrait du président de l’APN. Ses partisans, comme ses détracteurs ont salué la dignité et le geste de l’homme politique. Ambiance.
L’air perdu, seule dans les travées de l’Assemblée, elle ne comprend toujours pas ce qui venait d’arriver. La députée, Sabah Bounour, a encore du mal à contenir ses larmes. “Et pourtant, ce n’était pas prévu�, dit-elle presque pantelante.
Comme elle, ils étaient nombreux ce jeudi, autant les parlementaires, les journalistes que les membres de l’Exécutif présents pour la circonstance à s’interroger sur cette sortie fracassante de Karim Younès, le président de l’Assemblée nationale. L’homme, réputé pour son sens de la mesure, discret sur les bords, décide de claquer la porte de la Chambre basse du Parlement. Les raisons ? “Par ce geste, j’entends rester fidèle à ma conception personnelle de ce qu’est l’éthique dans l’exercice de la profession politique. Par ce geste, j’entends m’inscrire dans l’esprit républicain qui a depuis toujours inspiré mon action politique, en choisissant aujourd’hui de préserver l’institution législative des tumultes et des déchirements inutiles et qui ne pourraient que nuire à sa crédibilité�, explique-t-il face à une assistance restée pantoise. Pourtant, rien ne laissait présager cette “messe�.
Pas le moindre soupçon. Bien que peu nombreux, les parlementaires, comme de coutume, s’apprêtaient à vivre une séance somme toute ordinaire. Une séance consacrée aux questions orales. Tellement ordinaire que la journée prêtait plutôt à la villégiature qu’aux joutes parlementaires. Mais Karim Younès, qui avait déjà rédigé sa démission le 10 avril dernier, au lendemain du scrutin, avait décidé ce jour de la rendre publique d’autant que l’ENTV devait retransmettre les travaux de la plénière en direct. Seul Bouteflika, Ouyahia, Benflis et Bensalah, par “respect aux institutions� ont été tenus au parfum dans la matinée.
Alors que l’on s’attendait à la lecture de l’ordre du jour, le désormais ex-troisième homme de l’État préfère évoquer le dernier scrutin. “L’élection présidentielle, organisée dans notre pays le 8 avril, a créé une nouvelle situation politique qui m’impose, par souci d’éthique, de tirer toutes les conclusions que me dictent mes convictions et ma conception de l’action politique�.
Une entame qui accroche l’attention et suscite la curiosité. “Tirant pour ma part, tous les enseignements de la consultation électorale du 8 avril 2004, ajoute-t-il encore du haut du perchoir, j’ai pris le samedi 10 avril la décision, irrévocable, de démissionner de la fonction de président de l’Assemblée populaire nationale�.
Un silence de cathédrale, où l’étonnement transparaissait sur tous les visages des présents, s’empare alors de l’hémicycle. Il poursuit : “Les passions apaisées, les rumeurs tues, l’Assemblée retrouvant un fonctionnement normal et serein, le moment me semble aujourd’hui venu de rendre publique cette décision inspirée par le sens des responsabilités et par la haute conception que j’ai du service de l’État et du peuple�, explique-t-il d’un ton emprunt de solennité.
Des remerciements dignes
Avant de céder sa place, comme le veut le règlement intérieur de l’Assemblée en pareille circonstance, au plus âgé des vice- présidents, M. Farahi, député FLN, Karim Younès remercie ceux qui avaient tenté de le dissuader au lendemain du scrutin. “Je remercie tous ceux qui m’ont apporté leur soutien et qui m’ont recommandé de continuer à présider l’Assemblée ; je ne doute pas de leur sincérité mais je souhaite, pour cette fois-ci, n’écouter et n’entendre que ma voix intérieure, celle de ma conscience, en étant persuadé qu’il est possible de militer pour ses idées, comme citoyen ou comme député, loin des perchoirs de la responsabilité�. Il n’omet pas de saluer au passage le travail des députés et des fonctionnaires de l’Assemblée. Dans un geste fort symbolique, il quitte le perchoir et rejoint une place parmi un carré de députés. Belkhadem, pris au dépourvu, appelé à répondre à une question de Louisa Hanoune sur le Nepad, concède à rendre d’abord un hommage à son “frère ennemi� au FLN. Et la séance pouvait débuter.
Spéculations face à la sérénité
À l’extérieur, dans les travées, les spéculations allaient bon train sur cette démission surprise. A-t-il cédé aux pressions ? S’est-il senti isolé ? Si pour les “redresseurs�, “la logique politique imposait l’acte�, pour les autres, très nombreux, on préfère plutôt saluer le geste “qui honore l’homme et renforce la pratique démocratique�.
Quant à l’acte, on s’égarait en conjectures. Soudain, l’homme, au centre des discussions, quitte précipitamment la plénière flanqué de Belkhadem et de Mahmoud Khoudri. À l’affût depuis plusieurs minutes, la meute de journalistes n’aura pas la déclaration à chaud tant attendue. Il aura fallu attendre le retour de Belkhadem pour pouvoir lever un coin du voile de ce coup de théâtre. “C’est une décision souveraine. Il n’a cédé à aucune pressionâ€�, dit-il. Belkhadem venait de revenir du bureau de Karim Younès, où il était parti lui demander “s’il avait reçu des pressionsâ€�. Réponse de l’intéressé : “C’est une décision souveraineâ€�. Le chef de la diplomatie confie aussi qu’il “n’était pas au courant de la décision de Karim Younèsâ€�. Â
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la démission qui a ébranlé ce jeudi l’hémicycle et au-delà les institutions de la République ne semblait pas outre mesure avoir affecté l’homme.
Dans son bureau sis au dernier étage, l’homme était serein et souriant.
Un cigare à la bouche, celui que tous ceux qui l’ont connu et approché qualifie d’homme à principe et à conviction, explique à Liberté les motivations de son geste. “J’entends rester fidèle à ma conception de l’éthique dans l’exercice de la politique�, dit-il, convaincu. “Et c’est une décision que j’ai prise tard dans la soirée de mercredi en mon âme et conscience�. Avec son affabilité coutumière, il raconte quelques anecdotes sur ces années passées à la tête de l’institution législative.
De ses relations avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, il affirme qu’il entretenait avec lui “des relations empreintes de sérénité�. Il est presque 15 heures, et l’ex-président de l’Assemblée s’excuse pour prendre congé. Inquiétudes ? “Je dois aller voir la finale seniors dames de volley-ball à la salle Harcha entre l’ASWB et le NCB�, confie-t-il, décontracté. Deux clubs de sa ville natale, Béjaïa. Comme quoi, il y a toujours une vie après la démission, fut-elle de la tête du Parlement…
Les dessous d’une démission
Le geste de Karim Younès n’est pas pourtant étranger, semble-t-il, à une campagne de déstabilisation qui le visait particulièrement depuis son soutien à Benflis. À se fier à certaines sources, Karim Younès aurait été soumis à une forte pression depuis quelques semaines. Épicentre de la secousse : El-Mouradia depuis où un certain Saïd Bouteflika jouerait la partition. Ainsi, raconte-t-on, trois missions à l’étranger (Yémen, Maroc et Bénin) lui auraient été refusées au bénéfice du président du Sénat Bensalah.
À cela s’ajoutent les nuisances à l’intérieur de l’hémicycle. Mais si l’on ose une lecture politique, Karim Younès entend visiblement mettre à l’abri le FLN d’autant que les “redresseurs� ont posé la condition de son départ.
D’ailleurs, sa décision de rendre publique sa démission intervenait à l’issue d’une réunion, paraît-il “serrée� mercredi soir, au siège du FLN de la commission de préparation du congrès.
À moins que dans le fonctionnement opaque du pouvoir algérien, l’on veuille procéder à son remplacement par pur respect du dosage régionaliste. Le président étant de l’Ouest, un Chef du gouvernement du Centre, il fallait un homme de l’Est à la tête de l’Assemblée. Â
Des ministres en parlent :
Abdelaziz Belkhadem, ministre des Affaires
étrangères : “C’est une décision souveraine qui exprime une grande responsabilité militante. Il n’a reçu aucune pression. Personnellement, j’ignorais s’il allait démissionner, mais j’étais au courant de certaines dispositions chez lui. Maintenant on va se concerter samedi prochain au FLN pour désigner son successeur. Mais le poste de la présidence restera aux mains du FLN.�
Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale : “C’est un droit constitutionnel, mais la logique politique impose ça. Par logique j’entends qu’une partie a adopté une ligne politique donnée. Cette ligne a été désavouée par le peuple algérien lors du dernier scrutin. Elle a échoué. Par conséquent, à un certain niveau du pouvoir, celui qui échoue doit démissionner. Toutefois, cette démission doit être respectée, car elle renforce la pratique démocratique dans notre pays.�
Mahmoud Khoudri, ministre chargé des relations avec le Parlement : “Je n’ai aucun commentaire à faire.�
Bouabdellah Ghoulamallah, ministre des Affaires religieuses : “C’est un grand acte de responsabilité.�
Saïd Barkat, ministre de l’Agriculture : “Il a choisi l’Algérie au détriment du FLN et de sa personne.â€�Â
Ce que prévoit le règlement intérieurArticle 10 :
En cas de vacance de la présidence de l’Assemblée populaire nationale par suite de démission, d’incapacité ou d’incompatibilité ou de décès, il est procédé à l’élection du président de l’Assemblée populaire nationale suivant les mêmes modalités prévues par le présent règlement intérieur, dans un délai maximum de quinze (15) jours à compter de la déclaration de la vacance.
Le bureau de l’Assemblée populaire nationale se réunit obligatoirement pour constater la vacance et saisir la commission chargée des affaires juridiques.
La commission élabore un rapport constatant la vacance et le soumet en séance plénière à l’adoption de la majorité des membres de l’Assemblée.
Dans ce cas, l’opération de l’élection est dirigée par le doyen des vice-présidents non candidat assisté des deux plus jeunes membres de l’Assemblée populaire nationale.
K. K.
Cliquez
ici
pour lire l'article depuis sa source.
Lire aussi
Karim Younès soutenu par les députés des deux camps
Les élus redresseurs et pro-benflis réunis hier à l’APN
Sur un air de réconciliation
Ahmed Ouyahia a présenté hier le programme de son gouvernement
Benflis : résister ou disparaître
Son parti fait face à des pressions
“Mon retrait est un acte politique�
Karim Younès explique le sens de son geste
La grande moussalaha au FLN
Après une scission qui a duré une année
Signaler une annonce inappropriée