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Une rentrée sociale à hauts risques !
Les mouvements de protestation touchent tous les secteurs
Publié dans Liberté le 19 - 08 - 2004

Tous les ingrédients sont réunis pour déclencher l'explosion de cette bombe à retardement.
À moins d'un miracle, la prochaine rentrée sociale engendrera des perturbations certaines sur la sphère socioéconomique du pays. Tous les ingrédients sont en effet réunis pour déclencher l'explosion de cette… bombe à retardement. C'est l'une des rentrées les plus appréhendées de tous. Compte tenu des mouvements de protestation annoncés dans plusieurs secteurs d'activité, à travers différentes contrées du pays, la situation ne présage point une reprise saine dans le calme et la sérénité. Les diverses grèves et autres marches projetées par les syndicalistes, soutenus d'une manière indéfectible par les travailleurs, pour faire valoir leurs droits, risquent de pourrir l'atmosphère.
La bipartite qui, traditionnellement rassérène les esprits des salariés frondeurs, de par la quiétude qui caractérise les négociations menées par les deux “camarades”, le gouvernement et l'Ugta, est cette fois-ci, annonciatrice de divergences difficilement conciliables. Le nouveau statut de la Fonction publique constitue le meilleur signe avant-coureur d'un conflit qui opposerait les deux parties. À cause d'un désaccord sur les propositions des uns et celles des autres, plus de 500 000 postes d'emploi de fonctionnaires risquent d'être remis en cause. Reste à savoir si l'optimisme affiché d'un côté par M. Sidi Saïd, SG de l'Ugta et de l'autre par M. Ouyahia, Chef du gouvernement, sera le prélude d'un règlement définitif du contentieux opposant les partenaires…
Attendons le jour de la tenue de la bipartite, prévue début septembre, et de la tripartite en octobre prochain. L'autre problème et non des moindres auquel est confronté l'Exécutif concerne les revendications des boulangers qui ne cessent de brandir la menace d'une grève générale sur tout le territoire national.
Les boulangers menacent
Avec le secrétariat national de l'union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), les boulangers ont décidé de recourir à la grève générale nationale. La décision a été prise à l'unanimité et à main levée par les représentants des boulangers de toutes les wilayas réunis en assemblée. Le SG de cette organisation demande au gouvernement, qui a pris en main le problème, une alternative à cette éventuelle augmentation des prix. Le recours à la grève étant un droit, le comité des boulangers n'hésitera pas à opter pour cette action de protestation afin de mettre un terme à une attente sans résultats de plus de 6 mois si des solutions alternatives ne viennent pas de la part des responsables concernés. “Consciente de la sensibilité et de l'importance du problème, la corporation des boulangers a toujours agi avec sagesse et esprit de responsabilité dans toutes les démarches entreprises pour faire valoir ses droits légitimes dans un cadre légal et conforme aux lois et règlements de la République”, explique-t-on.
Toutefois, si les pouvoirs publics persistent dans leur indifférence, la grève restera l'ultime solution qui se présente devant les boulangers. Le même ton menaçant est constaté en outre au sein de la fédération nationale des industries agroalimentaires.
Fédération des industries agroalimentaires : débrayage et marche
Les cadres syndicaux de la région Est du pays, affiliés à la fédération nationale des travailleurs des industries agroalimentaires (Fniaa) de l'Ugta ont exprimé récemment leur soutien total et indéfectible à leur organisation. Réunis il y a une semaine, ils ont décidé de mettre à exécution les mesures que prendra le secrétariat de la Fniaa dans le but de défendre leurs droits légitimes et leur poste de travail. “Nous demeurons mobilisés sans aucune condition pour aller de l'avant, déclencher un mouvement de grève nationale et geler toutes les activités du secteur. Nous annonçons, en outre, notre participation à la marche prévue dans la capitale jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications”, ont-ils précisé dans une motion de soutien rendue publique. La fronde a atteint les pétroliers du sud du pays. Ils étaient plus de 200 travailleurs de Sonatrach des sites de Hassi Messaoud, de Hassi R'mel et Aïn Amenas à observer une grève de la faim pour contester la méthode suivie dans le partage des bénéfices, prime d'intéressement accordée annuellement par l'entreprise. Ils ont affiché clairement leur mécontentement car, estiment-ils, la différence entre la prime d'un employé de la première catégorie et celui de la quatrième est de l'ordre de 50 000 DA. Mieux, les contestataires menacent de pousser leur mouvement vers un débrayage dans le secteur dans le cas où l'administration ne révise pas sa décision.
Des pétroliers contestent : “Le partage des bénéfices est inéquitable”
Ils estiment que compte tenu des résultats positifs réalisés par la Sonatrach durant l'exercice 2003, la prime devra être conséquente. À leur surprise, le taux arrêté est jugé insuffisant. Il faut dire que ces dernières années, des revendications sont émises par les pétroliers quant aux conditions dans lesquelles ils exercent leur métier au sud du pays. Il y a 2 ans de cela, les travailleurs du secteur des hydrocarbures du Sud déploraient la situation inacceptable et l'injustice dont ils continuent à faire l'objet suite à l'application du décret exécutif n° 96/208 du 5 juin 1996. Ce texte a, faut-il le préciser, introduit un critère “discriminatoire” entre les employés en matière de cotisation à la Caisse de sécurité sociale. Ils soulevaient la différence qu'impose ce critère entre les travailleurs résidant en famille et ceux qui vivent seuls dans les bases de vie, dans les zones industrielles et sur les chantiers, quant à l'indemnité des frais de résidence et d'isolement (Ifri). À la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf), le conflit qui oppose le collectif à l'administration n'arrive toujours pas à connaître son épilogue. “La SNTF présente l'image d'une entreprise moribonde qui ne répond plus au minimum des charges qui lui sont dévolues”. C'est le cinglant constat établi par les syndicats de base et les collectifs des travailleurs de la SNTF de la région Ouest.
Les cheminots dressent un bilan peu reluisant de leur société
Vétusté des trains dissuadant la clientèle à opter pour ce mode de transport, retards inadmissibles à cause de l'état lamentable des voies ferrées enfoncées dans le sol, conditions de travail des plus médiocres, gestion et exploitation catastrophiques d'un réseau qui s'effrite, absence de moyens matériels et financiers… Bref, une société nationale livrée à son triste sort. Le syndicat affilié à l'Ugta déplore également l'absence de dotations financières au titre de concours de l'Etat menaçant ainsi sérieusement la trésorerie de la SNTF qui ne supporte plus les charges inévitables d'exploitation. Devant cet état de faits, les syndicalistes lancent un appel aux responsables concernés afin de débloquer les crédits nécessaires permettant la relance de l'exploitation du réseau et de son entretien. En revanche, si les pouvoirs publics persistent dans leur indifférence, le syndicat Ugta n'hésitera pas à recourir à deux journées de protestation nationale. La Protection civile, y compris, n'a pas échappé à cette tendance qui se généralise vers l'ensemble des secteurs d'activité.
La fronde gagne les pompiers !
Les pompiers organiseront un sit-in avant la fin du mois en cours pour faire aboutir leur plate-forme de revendications résumée en 18 points dont le statut de l'agent, l'activité syndicale et les doléances liées au versement immédiat des rappels de stage et des primes. Par ailleurs, le terrain sera également miné par les réactions contestataires spontanées des organisations estudiantines quant aux solutions de replâtrage décidées par l'Etat afin de régler le problème de chambres de résidence des 200 000 nouveaux étudiants. La problématique des clients de l'ex-banque El Khalifa, devenu un véritable casse-tête chinois pour le gouvernement, vient ajouter de l'huile à un feu aux flammes non maîtrisables… Sidi Saïd, jouera-t-il encore une fois, son rôle de sapeur-pompier ? Le miracle, œuvre de quelques responsables politiques qui trouveraient un terrain d'entente avec les représentants des travailleurs quant aux revendications socioéconomiques de ces derniers, pourra-t-il se produire d'ici à quelques jours de la rentrée qui s'annonce, pas comme les autres ? La réponse sera donnée très prochainement.
B. K.


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