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“Ne sacrifions pas 900 000 emplois”
Le Secrétaire Général de l'UGTA
Publié dans Liberté le 16 - 12 - 2002

“Nos visions sont diamétralement opposées”, a déclaré Sidi Saïd à propos du projet de relance économique défendu par Temmar.
Le sauvetage du secteur public national nécessite une mobilisation des fonds qui s'élèvent à pas moins de 53 milliards de dollars. Des fonds qui dépassent largement les capacités de l'Etat et qui contraignent celui-ci à opter pour d'autres alternatives, telles que l'ouverture du secteur et sa prise en charge par voie de privatisation. D'emblée, Temmar, qui préfère parler du concept de “capitalisation” en lieu et place de privatisation, fera sortir le langage des chiffres, en tentant de démontrer le recours à cette démarche en l'absence, suivant son analyse, d'autres voies de sortie pour le redressement du secteur public et l'amorce d'une véritable relance.
Au cours de la rencontre qu'il a tenue hier avec Sidi Saïd et à laquelle ont pris part les responsables des SGP (Sociétés de gestion et de participation) ainsi que les secrétaires des fédérations UGTA, le ministre de la Participation et de la Promotion des investissements n'a pas manqué de dresser un tableau noir du secteur public. Ainsi, sur 1 112 entreprises, “seules 381 s'affichent viables”. Pis, son évaluation qu'il déclare “certifiée et sans équivoque” fait ressortir un état des lieux des plus inquiétants. “120 EPE en difficultés mais disposant d'un marché, 242 en voie de déstructuration, 167 complètement déstructurées auxquelles s'ajoutent 53 EPE fermées mais dont les charges salariales continuent de courir”, dira-t-il. Pour ce qui est des indicateurs, le ministre, se référant à la “banque de données établie sur le secteur”, annoncera que l'endettement global du secteur public avoisine les 1 202 milliards de DA, avec des dettes à court terme exigibles évaluées à 1 092 milliards de DA.
De quoi dissuader les plus tenaces des syndicalistes. Ces chiffres sont servis, vraisemblablement, en guise d'argumentaire sur lequel semblent s'appuyer les pouvoirs publics dans leur logique de reconfiguration de la sphère économique. “C'est carrément une situation de faillite technique”, poursuit-il.
Il préconisera donc, pour les entreprises viables et celles qui “ont un marché”, de revoir leur mode de gestion et de leur assurer d'autres moyens “technologiques” afin de les maintenir sur le marché.
De son côté, Sidi Saïd choisira d'emprunter le même itinéraire que Temmar et développera une autre vision en annonçant ses “propres chiffres” témoignant, encore une fois, des distances en termes d'évaluation séparant les deux parties. “En 2000, nous avons 53 milliards de DA de bénéfices réalisés par 333 EPE, alors que le déficit global enregistré sur 303 autres EPE s'élève à 36 milliards de DA.” Sidi Saïd fera remarquer : “Nos chiffres et ceux des pouvoirs publics sont totalement opposés.” Il insistera sur les points de divergence nés de l'appréciation faite sur la “réalité du terrain”.
“Pourquoi cherche-t-on à nous endosser la responsabilité d'une faillite héritée et qui serait l'œuvre des gestionnaires qui se sont succédé au niveau des EPE ?”, s'interrogera le n°1 de la Centrale.
Il reprochera aux décideurs d'être “plus royalistes que le roi” en envisageant d'accélérer le processus de mondialisation, via l'accord d'association avec l'UE et l'adhésion à l'OMC. Des démarches qui nécessitent une mise à niveau préalable des entreprises “aussi bien publiques que privées”, mentionne-t-il. “Sommes nous prêts à affronter la concurrence internationale ?”
À titre d'exemple, Sidi Saïd, qui signale l'absence d'une vraie “volonté politique” pour amorcer la relance, citera les cas de fermeture d'entreprise, tels “les milliers de km2 de galeries” ou encore les difficultés de la “SNVI d'accéder aux financements bancaires” et ce, en dépit de l'existence d'un marché porteur, relève-t-il. Il rejettera en bloc toute la philosophie de privatisation qui n'“associerait pas les travailleurs”.
Dans le chapitre stratégie de la relance, “nos visions sont diamétralement opposées”, insistera Sidi Saïd. “Nous n'accepterons pas de mettre en péril le sort des 900 000 emplois”, dira-t-il.
Il est utile de rappeler qu'aucune grande décision n'est attendue de cette rencontre, si ce n'est que cela participe à une démarche de confrontation de visions, de l'avis même des initiateurs de cette réunion.
Cela a tout de même permis à l'UGTA de s'exprimer clairement sur le devenir de l'économie nationale en opposant un refus catégorique à la démarche préconisée. L'heure de la concertation et des consultations semble dépassée puisque, durant la tenue de cette rencontre, les choses se sont bousculées, voire précipitées sur le dossier controversé de la privatisation. Il y a quelques jours seulement, le CPE a tenu sa réunion, suivie de l'installation des directoires, des SGP (Sociétés de gestion et de participation), comme pour confirmer l'option irréversible de la privatisation.
La rencontre d'hier n'est venue en fait que tardivement pour constater et recenser les grandes décisions, notamment la cession des entreprises par “lots de 40” afin d'accélérer le processus. Dans ce premier lot, on recense les Giplait et un total de 22 entreprises du secteur agroalimentaire. Les jeux sont faits.
A. W.


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