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Préfabriqué : les réserves des architectes
Le ministère de l'habitat reprend le procédé après 40 ans
Publié dans Liberté le 03 - 11 - 2014

Ce mode de construction, estime le président du club des risques majeurs, le Pr Abdelkrim Chelghoum, a montré ses limites du point de vue du coût, de la rentabilité et de la sécurité des bâtiments face à l'activité sismique...
Le projet de réalisation d'usines de préfabrication lourde de logements, décidé par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, semble ne pas susciter l'adhésion des experts. L'implantation des unités du "préfabriqué" par les étrangers fait actuellement l'objet de sévères critiques de la part des spécialistes.
Ce procédé mis en œuvre il y a plus de 40 ans en Algérie par les anciennes sociétés nationales, DNC et Sonatiba, qui ont construit des usines respectivement à Sidi-Moussa, Skikda et Constantine, a, selon les professionnels, montré ses limites. Après une utilisation pendant une quinzaine d'années, relève le Pr Abdelkrim Chelghoum, cette technique s'est avérée lourde, chère et pas très rentable. "Ce qui est plus grave, c'est qu'il a été prouvé à travers le monde et surtout après le séisme d'Izmir de 1977 en Turquie, que l'ensemble des bâtiments édifiés avec ce procédé se sont effondrés en quelques secondes", argue-t-il. En Europe, indique cet expert en génie parasismique et numérique, l'utilisation de la préfabrication lourde en zones sismiques est interdite.
Car, explique-t-il, la "problématique des joints entre éléments préfabriqués et la faiblesse du monolithisme de ce procédé rend ce dernier vulnérable aux actions dynamiques et sismiques". Cela pose ainsi un sérieux problème de sécurité en Algérie étant donné que l'édification de ces usines, avoue le Pr Chelghoum, a été décidée au nord du pays ; une région connue pour l'importance de l'activité sismique.
Du point de vue du prix de revient/coût, il est clairement établi que cette méthode exige une quantité considérable d'acier et de béton. "Son coût devient de ce fait prohibitif en Algérie par rapport aux systèmes structuraux coulés sur place", constate l'expert. Pour lui, la tutelle n'a proposé aucune justification dans le domaine de l'expérimentation grandeur nature, des formules proposées sur table vibrante pour démontrer leur résistance face à l'agression sismique.
Le séisme d'Izmir de 1977 a dévoilé les tares...
Abdelkrim Chelghoum reste convaincu que la rentabilité de ce mode de construction est "quasi nulle". Si l'on doit établir une arithmétique simple sur le nombre de logements que l'on peut réaliser à partir de ces usines, en se référant aux chiffres avancés par les constructeurs lors d'une conférence, à savoir un maximum de 10 logements/usine/jour, sans compter tous les travaux d'infrastructure et viabilisation qui demandent une organisation et un pilotage assez développé au niveau des chantiers, l'on obtient, affirme-t-il, un total de 300 logements/mois et 3 000 logements/an (en panneaux, non montés). "Et si l'on doit effectuer une combinaison des infrastructures, des VRD, études de sol et les modifications possibles en matière de l'urbanisme, il serait quasi impossible de livrer clé en main plus de 300 unités/usine/an", précise ce spécialiste.
Le Pr Chelghoum estime qu'il est intéressant de présenter avant toute décision d'implantation de ces usines le prix de revient ainsi que le temps imparti à la réalisation clé en main d'un logement préfabriqué. La sécurité de ces appartements, ajoute-t-il, demeure "aléatoire". "Comment peut-on encore, en 2014, décider d'une option engageant pleinement durablement tout un secteur sans aucun débat technique ni avis émanant des experts indépendants très au fait de ce domaine ?" s'interroge le Pr Chelghoum. "Je considère personnellement cette décision du ministère comme unilatérale sans aucune justification scientifique et technique et qui engagera sa responsabilité quant à la stabilité et l'impact sur le coût de la construction", souligne-t-il. "Il aurait été souhaitable, suggère-t-il, que le Premier ministre demande, dans son allocution inaugurale de ce séminaire, l'association de tous les experts impliqués dans l'acte de bâtir dans notre pays avant de prendre toute décision hasardeuse qui risque de coûter très cher au contribuable".
B. K.


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