Le coup d'envoi de cette manifestation, délocalisée cette année à Tizi Ouzou, a été marqué par la signature d'une convention pour la formation aux métiers du tissage entre le commissariat du festival du tapis d'Aït Hichem et le centre de formation de Azazga, relevant de la direction de la formation et de l'enseignement professionnels de Tizi Ouzou. Organisée habituellement au village d'Aït Hichem (daïra de Aïn El-Hammam, à 50 km au sud-est du chef lieu de wilaya), le festival du tapis d'Aït Hichem, dans sa 5e édition, s'est ouvert hier à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, et se poursuivra jusqu'au 27 novembre. Cette délocalisation s'inscrit selon Ould Belaïd Amokrane, commissaire du festival, "dans cette logique à travers laquelle nous voulons imprimer à cette belle tradition une dimension nationale et un rayonnement qui dépasse le simple horizon du village qui l'a vu naître". Et de souligner : "Cette manifestation culturelle valorise et fait découvrir l'art du tissage du tapis et le patrimoine que recèlent les villages kabyles. C'est ensuite un carrefour économique parce qu'il permettra à des artisans de créer des occasions de commercialisation et de communication autour de leur production, et c'est enfin une attraction touristique." L'ouverture officielle des stands d'exposition s'est déroulée hier à 10h30, en présence d'un représentant de l'APW, du directeur du tourisme et l'artisanat, du directeur de la formation et de l'enseignement professionnels, d'élus locaux... Elle a été marquée par la signature d'une convention pour la formation aux métiers du tissage entre le commissariat du festival du tapis d'Aït Hichem et le centre de formation de Azazga, relevant de la direction de la formation et de l'enseignement professionnels de Tizi Ouzou. Le festival du tapis d'Aït Hichem accueille cette année 27 tapissières issues des quatre coins de la Kabylie. Les différents stands abritent également des artisans spécialisés dans d'autres métiers traditionnels, qui exposent leurs produits. Suivant le programme, il est prévu aujourd'hui une rencontre avec les artisans autour de "L'artisanat au service du développement local". Pour la journée de demain, les organisateurs ont prévu une autre rencontre sur le "métier du tissage, originalité et symbolique". Quant à la journée de jeudi, il sera procédé au lancement du concours du meilleur tapis ainsi que la remise de prix et de cadeaux aux participants lors d'une cérémonie de clôture. Par ailleurs, il est à signaler que la journée d'hier a été marquée par une action de protestation organisée par un groupe de citoyens d'Aït Hichem, munis de banderoles, qui a rejeté, à travers une lettre signée par le comité de village, "la tenue de cette 5e édition sur un autre site sous l'égide de l'actuel commissaire, tout en lui retirant leur confiance". A ce sujet, le directeur de la culture Ould Ali El-Hadi a déclaré : "On est heureux d'accueillir ce festival. Il y a une infime partie qui a demandé l'annulation de cette rencontre, chose à laquelle on a dit non. Il n'y a pas de raisons objectives de l'annuler ou de destituer des gens", avant d'annoncer le projet d'un musée du tapis d'Aït Hichem, en plus de la maison du tapis existante, qui est en cours réflexion. K. T
