Les décisions de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel n'ont finalement pas pris des allures de véritables sanctions aux yeux des responsables du Mouloudia d'Oran. Expulsés en toute fin de match face à la JS Saoura, samedi dernier, les défenseurs formant la charnière centrale mouloudéenne, Hamza Hamdadou et Farid Belabbès, ont ainsi écopé respectivement d'un et de deux matches ferme. Ces deux matches ferme dont a écopé Farid Belabbès sont également assortis de deux autres avec sursis, ce qui a laissé dire à certains de ses dirigeants qu'il s'en est sorti à moindre frais, dans la mesure où il risquait gros si l'on se référait au rapport de l'arbitre qui avait mentionné "des insultes". La missive envoyée par la direction du MCO à la LFP, dans laquelle "il est reproché à ceux qui ont désigné un arbitre de Béjaïa avant le déplacement du MOB à Oran avoir ouvert la voie à de multiples interprétations qui peuvent prêter à confusion" a, finalement, fait son effet, puisque la CD s'est montrée assez conciliante. "Nous avons accepté le huis clos face au MOB et au MCA, car nos supporters n'avaient pas été à la hauteur face à l'ASO Chlef. Mais nous n'accepterons pas que notre défense centrale soit lourdement sanctionnée avant la réception du MOB suite à un rapport d'un arbitre (Benbraham) originaire de Béjaïa" avaient, ainsi, mis en garde les responsables oranais dans leur lettre à la LFP, ceci d'une part. D'autre part, la direction du MCO attend désormais de la LFP de prendre en considération les rapports de la sûreté de wilaya avant de trancher dans l'affaire du fumigène balancé du haut des tribunes du stade Zabana, samedi dernier, à l'occasion d'ASMO-CRB après que le dossier eut été "laissé ouvert pour complément d'information" comme l'indique le site de la LFP. "La personne qui a jeté ce fumigène a été appréhendée par la police et présentée devant la justice hier matin. Elle risque entre trois et six mois de prison. C'est un acte isolé sur lequel ne doit surtout pas se baser la CD pour priver toute une région d'un derby qu'elle attend depuis sept longues années", soulignera le n° 2 du MCO, Hafid Belabbès, pour lequel "la LFP devrait s'appuyer sur le PV établi par les éléments de la sûreté nationale qui a été prompte et efficace en arrêtant l'auteur de ce jet de fumigène afin de ne pas pénaliser les deux clubs de la ville". De son côté, le manager général de l'ASMO, Houari Benamar, a regretté que "certaines personnes lient cet acte à l'ASMO". "Nous aussi, nous aimerions que le derby se joue en public. D'ailleurs, notre équipe évolue beaucoup mieux sous la pression du public, notamment celui de l'adversaire. On réfute toutes les accusations mensongères à notre égard. D'autant plus que lorsque le MCO a écopé de deux matches de suspension à huis clos, on aurait pu dire que c'était fait exprès. Mais on ne l'a pas fait. Alors, qu'on n'essaye surtout pas de nous coller des accusations gratuites, sans fondement et qui n'ont aucun sens", dira Benamar. R. B.
