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"Je vais essayer de renouer avec le spectacle qui est de plus en plus absent de nos scènes"
LE METTEUR EN SCÈNE FOUZI BENBRAHIM À LIBERTE
Publié dans Liberté le 02 - 12 - 2014

Le jeune et prometteur metteur en scène et non moins comédien de la nouvelle pièce produite par le Théâtre régional de Batna, Arni Akernigh, qui sera présentée dans le cadre de la compétition du Festival national du théâtre amazigh (prévu du 10 au 18 décembre), revient sur les préparatifs de ce nouveau spectacle mais également sur son riche parcours.
Liberté : Pourriez-vous vous présenter même brièvement ?
Fouzi Benbrahim : Oui bien sûr. Né en 1985 au sein d'une famille batnéenne nombreuse (dix enfants), je considère que j'ai eu un penchant pour le théâtre dès mon jeune âge et je n'y ai pas réfléchi à deux fois pour rejoindre l'institut des arts dramatiques à Bordj El-Kiffan une fois le bac en poche. J'ai travaillé dur durant tout le cycle de ma formation, j'aimais ce que je faisais, car j'en ai toujours rêvé. Aussi bien durant la formation qu'après. J'ai eu la chance de jouer et de côtoyer des noms du cinéma et du théâtre algériens. J'ai joué pour Ahmed Rachedi, Sonia et pour le grand cinéaste syrien Najdet Anzour dans Mémoire du corps d'après le roman éponyme de la grande romancière algérienne Ahlem Mostaghanemi. Les critiques étaient très favorables à mon égard, ce qui m'a beaucoup encouragé à continuer à travailler et me perfectionner, car j'en avais besoin.
La transition de l'actorat à la mise en scène n'a pas pris beaucoup de temps, c'était voulu ?
Oui. Même si j'aimais et je me plaisais à jouer, interpréter, incarner, j'ai toujours voulu diriger car je pense avoir mon idée là-dessus, je parle de la mise en scène, la direction des comédiens... Je me suis appliqué : la règle est qu'un bon metteur en scène doit être un bon acteur. En 2011, j'ai signé la mise en scène de Moustanqâ eddiab (le marécage des loups), une adaptation de Frank V, une œuvre du dramaturge suisse d'expression allemande Fridirich Durrenmatt, produite par le Théâtre régional de Batna. Encore une fois, la presse avait accueilli favorablement mon travail. Cependant, j'ai gardé la tête sur les épaules et je me suis dit que le meilleur reste à venir, à condition de continuer à aimer ce que je fais et innover surtout, et c'est ce que j'aime faire.
Vous considérez que vous avez eu votre chance ?
Sincèrement oui, cependant je considère aussi que je la mérite bien. Durant mes études, j'étais souvent sollicité par les autres étudiants à jouer dans des pièces de soutenance (fin d'études). Je ne rechignais jamais, je prenais presque toutes les offres, car ça me permettait de me perfectionner, et je pense avoir eu raison. Ma première mise en scène à l'école était l'Ours, et comme professionnel c'est Arrêt fixe du défunt Benguetaf en 2010. J'avais obtenu le prix du président de la République pour les jeunes créateurs (prix Ali-Maâchi), une distinction qui m'a beaucoup aidé pour continuer dans mon travail, sachant qu'à aucun moment je n'ai abandonné l'actorat, puisque j'ai joué dans plusieurs productions, à l'exemple du film sur Krim Belkacem ou encore celui sur le colonel Lotfi. Et là aussi je me donne à fond.
De retour dans votre ville natale pour un travail, peut-être le premier du genre, puisqu'il est d'expression amazighe (variante chaouie)...
L'année passée lors de la cinquième édition j'étais membre du jury et me voilà metteur en scène à la demande de la direction du Théâtre régional de Batna et ça me fait vraiment plaisir. C'est une nouvelle expérience pour moi, le verbe ou le mot vont changer certes, cependant le théâtre, l'expression universelle, est la même. J'ai lu le texte et l'adaptation en chaoui et j'ai aimé, bien sûr j'apporte ma touche et mon approche, un peu de moi en espérant que ça va être un plus. Je vais essayer de renouer avec le spectacle qui est de plus en plus absent de nos scènes. Apporter du loufoque, du comique ou du dramatique au public en travaillant l'éclairage, le costume, les situations, l'atmosphère... On va jouer et faire du théâtre, peu importe la langue ; si ça permet à universaliser ou élargir le théâtre d'expression amazighe c'est un bonus pour nous.
Et comment a été le contact ou plutôt la reprise de contact avec certains comédiens que vous avez connus à vos débuts à Batna ?
Ça me fait vraiment plaisir et l'atmosphère est amicale; voire fraternelle. Je travaille dans de très bonnes conditions. Je constate qu'il y a des capacités et de la sincérité, qu'il va falloir travailler, sachant que le TR Batna a une très bonne réputation quant à la qualité de ses comédiens. Je vais essayer de faire profiter les jeunes comédiens de ma modeste expérience comme j'ai fait à Constantine ou Saïda. Durant toute cette période de répétition et filage, on profite pour former, initier, orienter en gardant à l'esprit que la langue est au second plan, le jeu prime. Je ne m'inquiète pas pour le prix ou la distinction, je veux offrir des moments de plaisir pour ceux qui viennent nous voir et assister au spectacle. Je voudrais souligner aussi que ce qui m'intéresse c'est le public. On m'a informé que le Théâtre régional de Batna a ses habitués c'est une très bonne chose, j'espère que ça va leur plaire.
R. H.


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