L'agression israélienne contre la bande de Gaza figure incontestablement parmi les événements les plus marquants de l'année qui vient de s'écouler, en raison des nombreux carnages qui ont soulevé l'ire de l'opinion publique internationale contre l'Etat hébreux. L'opération dénommée "bordure protectrice", déclenchée le 8 juillet, s'est avérée un doux euphémisme bien pesé pour réduire de l'impact médiatique des dégâts humains et matériels qu'elle a fait subir à une population déjà éprouvée par 8 années de blocus injustement imposé par Israël. Cinquante jours, le temps qu'a duré cette opération menée par les trois armes (air, terre et mer), en sus des renseignements, sous le prétexte fallacieux d'arrêter les tirs de roquettes, n'ont pas réussi à assujettir un peuple. Dans sa folie destructrice, Israël ne s'est imposé aucune limite puisque les mosquées, les écoles et les hôpitaux ont été délibérément la cible de l'aviation israélienne. Ces concentrations humaines sont pourtant censées être protégées par les lois et conventions internationales, mais Israël n'en avait cure, fort qu'il était du soutien des grandes puissances qui lui assuraient la totale impunité. Israël a prouvé, de la sorte, qu'il se situait au dessus des lois internationales. C'est qu'Israël, voulait également faire le maximum de dégâts. Son but : faire d'une pierre deux coups. Punir collectivement la population de gaza pour s'être rendue coupable de résistance et la faire retourner contre les mouvements de résistance dans l'enclave palestinienne. Mais, mal lui en prit puisque les Palestiniens, bien que meurtris par les bombardements, ont réaffirmé leur attachement aux mouvements de résistance. Idem sur le plan strictement militaire, l'opération "Bordure protectrice", qui a consisté en un déluge de bombes destinés à détruire les infrastructures, notamment les tunnels et les fabriques de roquettes ainsi que les cadres du Hamas, en dépit d'un lourd bilan de dégâts humains et matériels, n'a atteint aucun de ces objectifs. Les brigades Azzedine al-Kassam ont continué à arroser Israël de roquettes et de missiles qui ont atteint, pour la première fois, la capitale de l'entité sioniste, Tel-Aviv, et son aéroport, imposant son boycott, de fait, par les compagnies internationales. Avec "Dôme de fer" ou sans cet outil d'interception, les missiles M75 et les roquettes continuaient à pleuvoir sur les colonies du sud d'Israël, créant une atmosphère de guerre qui a pesé de tout son poids sur l'économie et soulevé l'opinion internationale contre l'Etat hébreu. Les actes de bravoure de la résistance ont, ensuite, finit pas achever toute illusion d'atteindre les buts de cette guerre comme fixés initialement par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, lequel pensait prendre des avantages politique sur ses rivaux. Finalement, il dut accepter, la mort dans l'âme, un cessez-le-feu obtenu grâce à la médiation américano-égyptienne, après un conflit qui a fait près de 2 200 morts et plus de 11 000 blessés côté palestinien, en majorité des civils, et plus de 70 côté israélien, quasiment tous des soldats. Sans compter les 55 000 maisons détruites. Il faudrait plus 20 ans pour reconstruire Gaza ! A. R.