"Avec un petit budget, qu'est-ce que je peux m'offrir comme téléphone mobile sans faire fi d'une technologie adaptée à mes besoins ?" Voilà le genre de questions qui préoccupe le constructeur français de terminaux mobiles en conférence de presse, hier, à l'hôtel El-Djazaïr, pour annoncer officiellement son installation en Algérie. Wiko, modeste dans ses objectifs, ne cache pas pour autant une ambition sans commune mesure et se dit tout à fait apte à se frayer une place dans le monde fort concurrentiel de la téléphonie mobile. Pour cela, sans s'éloigner de la French Touch, Wiko fait dans le "In" à miniprix sans sacrifier la qualité. "Nous sommes installés à Marseille et nous disposons de nos propres unités de production", commence par expliquer Marcel Van de Pas, directeur commercial de Wiko pour la zone Afrique. Et de poursuivre : "Nous ne sous-traitons rien et nous maîtrisons toute la chaîne de production jusqu'au moindre composant, ce qui nous permet d'avoir un produit de qualité." C'est surtout un bon moyen de maîtriser les coûts qui, en définitive, sont l'atout par excellence pour s'assurer le succès à tous les coups. Loin de s'aventurer sur ce terrain y compris au niveau du discours, Wiko préfère, du moins pour ses premiers pas, jouer la carte du design, du coloré, du créatif, du friendly, du challenger, et adopte comme slogan "Game Changer" en se désignant en tant que "wikonoclastes". Cela signifie que Wiko s'inscrit dans la différence en présentant de nouveaux modèles qui adoptent l'attitude "value for money" et démystifie la technologie. Autrement dit, la possibilité d'offrir aux consommateurs, en ces temps de haut débit mobile, des smartphones (sous Android) correspondant à toutes les bourses allant de 7 000 DA à 35 000 DA pour le haut de gamme de Wiko embarquant la technologie idoine sans verser dans le compliqué. Celui-ci, qui s'est introduit dans le marché algérien en 2014, sans faire de bruit, s'associe désormais à l'un des plus grands noms de la distribution en Algérie, à savoir Darkom, et affiche la volonté de sceller, dans un avenir proche, des partenariats avec des opérateurs de téléphonie mobile. Wiko, qui refuse catégoriquement de communiquer sur des objectifs chiffrés, parle aussi d'une force de vente basée sur le service après-vente (SAV) dans les boutiques de Darkom et à travers un centre de réparation sis à Sidi-Yahia. Il est question, par ailleurs, du développement d'un call-center pour prendre en charge les moindres préoccupations des clients Wiko qui, en majorité, ont des problèmes d'utilisation. Abdenour Khadir, directeur général de Darkom Multimedia, a, de son côté, tenu à faire ressortir la pertinence de ce partenariat qui, à son avis, "est une opportunité de pouvoir offrir au consommateur algérien plus de choix en termes de technologie et de qualité de produit adaptés au besoin de chacun, et faire évoluer ainsi davantage le marché de la téléphonie mobile". N.S.