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“Nous ne sommes pas des vautours”
Louisette Ighilahriz à Liberté
Publié dans Liberté le 04 - 12 - 2004

Louisette Ighilahriz a été terriblement contrariée par les revendications matérielles exagérées des congressistes de l'ONM. Elle exprime ici ses regrets et rappelle à ses camarades qu'ils ont aussi des… devoirs. Entretien.
Liberté : Vous semblez autant contente d'être là, autant rongée par l'amertume…
Louisette Ighilahriz : Des regrets, j'en ai certainement. Je demande aux moudjahidine d'adopter un peu de rigueur scientifique. La rigueur, ce n'est pas prendre la parole et s'extasier à dire et répéter la même chose. Nous n'avons pas besoin de nous étaler dans des discours dithyrambiques.
Les congressistes ont présenté, par l'intermédiaire du rapporteur de la Commission des affaires sociales et économiques, une longue liste de revendications…
Et ils n'ont pas parlé des devoirs. Je l'ai relevé moi-même. Ce faisant, ils nous insultent et nous injurient. Nous ne sommes pas là pour demander l'aumône. Je considère que nous avons obtenu l'essentiel et je dis : ça suffit ! Cela me fait mal que les gens m'abordent dans la rue et me fassent ce reproche : “Ah, vous les moudjahidine, vous coûtez cher à la nation !” Je ne suis pas d'accord avec tout cela. Il est temps — pour nous — de passer à une autre étape, de penser à participer à l'édification du pays.
Les devoirs, cela vous tient vraiment à cœur ?
Il faut bien donner l'exemple. Qu'est-ce que les jeunes retiendront de nous ? Que nous sommes des vautours ? Arrêtons ! Cette minorité qui exagère doit se montrer raisonnable. Nous n'avons pas fait la guerre pour quelque bénéfice que ce soit ; pour vous dire, nous n'espérions même pas assister à l'indépendance du pays. Merci à Dieu de nous avoir prêté vie. Cinquante ans après, nous sommes toujours vivants, c'est magnifique.
Dans ce congrès, je n'entends que les droits, et les devoirs bon sang ! Pour que l'on soit digne de respect, il est évidemment indispensable d'en parler, et même d'ailleurs plus que des droits. Les jeunes générations doivent prendre de notre éducation.
Vous pensez que les organisations des moudjahidine, voire l'image même du moudjahid, sont en déphasage avec les développements de la société, et de l'environnement régional et mondial ?
Il faut reconnaître que certains — moudjahidine — ont dépassé l'entendement. Je parle de ceux qui ont demandé des milliards, des prêts — bancaires —, des villas… Le véritable moudjahid est, dans mon appréciation, celui dont le sacrifice a été consenti pour la libération du pays et la liberté de ses enfants.
Depuis quelque temps, l'affaire des “faux moudjahidine” défraye la chronique et semble porter atteinte à l'image et à la dignité des combattants. Quelle est votre réaction ?
Moi, je demande qu'on avance des preuves. Je garde en tête l'expérience que j'ai eue avec les généraux français contre lesquels j'ai dû présenter des preuves pour obtenir leur condamnation. Alors, concernant cette question de “faux moudjahidine”, il faut aussi présenter des preuves. Cela dit, on parle beaucoup des “faux moudjahidine”, mais jamais de leurs parrains, c'est-à-dire des témoins, des signataires — exigés par la loi — sans qui ces attestations n'auraient pu être délivrées. Ceux-ci doivent, également, rendre compte et répondre de leurs erreurs.
Le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbès, reconnaît, lui-même, l'existence de ces usurpateurs…
Il doit, lui aussi, avancer des preuves puisqu'il parle de dix mille “faux moudjahidine”. Je rappelle néanmoins : “Qui les a parrainés ?” Il faut donc condamner et les parrains et ces usurpateurs dont il est fait mention. Prenons le problème dans sa globalité.
S. L./L. B.


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