Résumé : Rafik se rend à l'hôpital. Il sait maintenant que Sabrina souffre d'une leucémie. Le médecin qui la traite lui apprend que c'est une forme de leucémie très grave. Malika et Si Mahfoud sortent de la chambre. Rafik va aussitôt vers eux. -Alors, comment va-t-elle ? Malika soupire. -Elle est encore très fatiguée... -Alors, je vais la laisser se reposer ! -Non, non, je lui ai dit que vous êtes venu, elle voudrait vous voir... Il est très ému. Si Mahfoud le prend par la main. -Venez, essayez surtout de lui remonter le moral ! Il l'emmène jusqu'à la chambre mais le laisse entrer seul. Rafik s'approche du lit. Sabrina, très pâle, lui sourit tristement. -Je m'excuse de vous avoir fait venir... Il lui prend la main. -Voyons, voyons... Tu m'as fait peur ! Ses grands yeux bleus se mouillent de larmes. Rafik est bouleversé. -Voyons, ne pleure pas... -J'ai été impertinente... -Toi ? Tu es la plus douce des filles ! Elle rit. -Je voudrais que vous le disiez à maman... La première fois, quand vous êtes parti, elle m'a passé un savon ! Elle disait que j'étais impolie et que vous n'alliez pas revenir ! Il rit aussi. -Elle a dit ça ? Remarque, j'avoue que j'étais à deux doigts de ne pas revenir... -Et vous êtes revenu... Alors, dites-moi pourquoi ? -D'abord, ne me dis plus "vous", ça me donne l'impression d'être un vieux professeur ringard ! Elle rit de nouveau, découvrant ses jolies dents blanches. -D'accord... Mais dites-moi... -J'ai dit : pas de vouvoiement ! -Alors, dis-moi... Pourquoi est-ce que tu es revenu ? -Eh bien... Eh bien... Disons que j'aime ton insolence ! Elle fronce les sourcils. -Alors, je suis insolente ? -Non... Non... Et puis, je n'ai pas à te dire pourquoi je suis revenu ! Il lui prend la main et la caresse doucement. -Tu vas guérir ! Ses yeux se mouillent de nouveau. -Tout le monde veut que tu guérisses... Mais il faut aussi que tu le veuilles ! -Tu m'aideras ? -Oui, je viendrai s'il le faut tous les jours pour te faire réviser... -Les cours... Il rectifie : -Mais ce ne sera pas seulement pour les cours... Nous pourrons discuter. Cette fois-ci, c'est elle qui lui prend la main. -Tu es très gentil... -Et moi, je voudrais que tu te sentes mieux ! (à suivre) G. B.