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Les protestataires exigent "une commission de suivi et de contrôle"
Après les assurances de Bouteflika sur l'arrêt des forages d'Ahnet
Publié dans Liberté le 29 - 01 - 2015

"Nous sommes contents que Bouteflika décide de la fermeture des puits, mais il doit nous rassurer quant à la mise en place d'une commission de suivi et de contrôle de ce processus".
"La wilaya, la tanmya, In-Salah hya el-dhahya" (ni wilaya ni développement, In-Salah est la victime), tel est le nouveau slogan improvisé par les citoyens d'In-Salah, juste après la tombée, au début de la soirée d'avant-hier, des résolutions du Conseil des ministres restreint, présidé par le chef de l'Etat. Le slogan se veut une réponse aux décisions prises par le président Abdelaziz Bouteflika relatives au projet de hisser la daïra d'In-Salah au rang de wilaya déléguée rattachée à Tamanrasset, et le projet portant sur le développement de la région. Pour les citoyens ayant investi la rue dans la même soirée, l'arrêt du chantier d'exploitation du gaz de schiste lancé à In-Salah — exactement au lieudit Gor-Mahmoud (à 28 km à vol d'oiseau de la ville) et non pas à Ahnet comme veut le faire croire le gouvernement qui est à plus de 200 km — est plus important que ce nouveau statut administratif, encore moins le développement local promis. "Maândnach ou mayekhesnach, hamdoullah rana labass", (nous n'avons pas et ne manquons de rien, Dieu merci nous allons bien), est l'autre slogan scandé par les citoyens d'In-Salah à l'occasion des deux marches, l'une dans la soirée d'avant-hier et l'autre dans la matinée d'hier, ayant suivi la tenue du Conseil des ministres consacré au développement dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Déçus, voire choqués par la sortie du chef de l'Etat pour qui ils avaient une estime particulière et sur lequel ils nourrissaient donc tous leurs espoirs, les marchands nocturnes, des jeunes en majorité, fous furieux, ont même failli transgresser le cadre pacifique qui a marqué jusque-là le mouvement antigaz de schiste d'In-Salah.
Néanmoins, la sagesse et le calme que l'on connaît aux gens du Sud, ont fini par prendre le dessus, et le cadre pacifique a été retrouvé lors de la deuxième marche organisée hier matin, avec la participation de nombreuses femmes et de personnes adultes. Les slogans n'ont, tout de même, pas été changés. Très attendu pour prendre une décision "claire" concernant leur revendication d'arrêter le projet d'exploration du gaz de schiste, le président Abdelaziz Bouteflika n'a, en effet, pas fait mieux que son Premier ministre qui s'est exprimé avant lui sur cette question. "En fait, il n'a fait que valider les arguments contestés de M. Sellal et du ministre de l'Energie", regrette Hassina Zegzeg, militante antigaz de schiste d'In-Salah, favorable au maintien, voire au durcissement de la contestation citoyenne. "Honnêtement, nous sommes déçus, car nous nous attendions à beaucoup mieux, c'est-à-dire à une décision claire et nette concernant l'arrêt des forages. Certes, on fait confiance à notre Président, mais dans son discours il y a quelque chose de flou. Tant qu'il n'a pas signé de décret entérinant cette décision, il n'y a aucune garantie. Et je pense qu'en l'absence de maîtrise de cette technologie, l'exploration de cette nouvelle énergie est plus grave que son exploitation", alerte Abdelghani Lahdjadi, enseignant au lycée d'In-Salah où, confirme-t-il, la scolarité est à l'arrêt depuis le début du mouvement antigaz de schiste. Pour lui, les citoyens d'In-Salah ne revendiquent ni le statut de wilaya (pour leur daïra), encore moins des logements et de l'emploi, mais veulent que leur santé ne soit pas mise en danger. Le même discours est tenu par l'ensemble des occupants de la place de la Résistance où de folles rumeurs ont circulé durant toute la journée d'hier.
Il a fallu attendre la fin de la réunion "secrète" qui a duré presque toute la journée, entre les membres du collectif citoyen (le groupe de 22), étrangement réactivé après son autodissolution publiquement déclarée par ses propres membres, pour connaître enfin la position de ces derniers. Pour mettre fin au mouvement, le "groupe des 22" exige désormais la mise en place d'"une commission technique de suivi et de contrôle des forages de gaz de schiste jusqu'à leur fermeture effective" promise par le président Bouteflika. "Nous sommes contents que Bouteflika décide de la fermeture des puits, mais il doit nous assurer quant à la mise en place d'une commission de suivi et de contrôle de ce processus. Notre souhait est qu'il y aurait au moins cinq techniciens de la région dans cette commission que désigneront les citoyens d'In-Salah", ont annoncé, au moyen de mégaphones, Abdelkader Bouhafs et Mohamed Azzaoui, deux leaders du collectif.
F. A.


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