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Le mea-culpa de l'ambassadeur de France
Absence de solidarité internationale en faveur de l'Algérie durant la décennie noire
Publié dans Liberté le 31 - 01 - 2015

C'est un discours hautement politique qu'a prononcé, jeudi soir, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, à l'occasion de la réception organisée en l'honneur des journalistes algériens formés en 2014 dans le cadre du programme Tahar-Djaout. Trois axes fondamentaux ont constitué l'intervention du diplomate.
D'abord, le mea-culpa de la France sur l'absence d'une solidarité internationale au moment où les journalistes algériens se faisaient assassiner dans les années 1990 par les terroristes islamistes que des cercles politico-médiatiques partisans du "qui-tue-qui" qualifiaient, en France et en Europe, de groupes d'opposition armés.
Ensuite, la profondeur de la relation algéro-française qui demeure un aspect primordial dans l'histoire des deux pays. Enfin, la lutte contre le terrorisme et la levée de tout amalgame sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une guerre contre une religion, en l'occurrence l'islam, mais bel et bien d'une guerre contre la haine et la violence.
"Je comprends les Algériens qui me disent, parfois avec une certaine amertume, quand je les croise : ‘Quand les journalistes algériens sont morts sous les balles des terroristes, où étaient-ils, ces millions de gens qui ont marché le 11 janvier 2015 ? Qui, dans le monde, a manifesté sa solidarité ?' Ils ont raison. Nous n'avions sans doute pas alors pleinement pris conscience de ce qu'était la violence terroriste. Ce n'est que progressivement que nous avons compris qu'il s'agissait d'un combat commun, un combat sans frontières contre la barbarie et pour la liberté", a déclaré Bernard Emié, avant de rendre un vibrant hommage à toutes les victimes algériennes tombées sous les balles du terrorisme. "Je souhaite aussi que nous ayons une pensée particulière pour les 120 journalistes algériens assassinés pendant les années noires par la même idéologie barbare, dont les noms figurent ici sur ce kakémono. Ils sont parmi les premiers journalistes à avoir payé de leur vie leur opposition au terrorisme, parmi les plus nombreux martyrs de la liberté d'expression. Cette liberté d'expression à laquelle nous sommes tant attachés, qui a un sens particulier dans notre pays. Tahar Djaout, Rabah Zenati, Abderrahmane Chergou, Mustapha Abada, Saïd Mekbel, et tous les autres, si nombreux, dont les noms restent gravés dans nos mémoires et dans les vôtres. Et, au-delà du monde de la presse, nous penserons aussi à tous les intellectuels, tous les artistes victimes de cette violence, et tout particulièrement au grand chanteur Matoub Lounès, que plusieurs d'entre vous connaissaient personnellement et à qui une dizaine de villes françaises ont depuis rendu hommage en donnant son nom à l'une de leurs rues." La barbarie n'a pas de frontières, l'ambassadeur en veut pour preuve l'assassinat en Algérie, en septembre dernier, d'Hervé Gourdel par les islamistes de Daech et également la mort du policier Ahmed Merabet en poste à la brigade VTT du XIe arrondissement de Paris, tué par les auteurs de l'attentat contre le journal Charlie Hebdo alors qu'il tentait de leur barrer la route. Il y a également Mustapha Ourrad, correcteur à l'hebdomadaire. Pour l'ambassadeur, "ce sont deux victimes, Ahmed Merabet et Mustapha Ourrad, qui sont deux figures emblématiques de la richesse, de la profondeur, de ce caractère inégalable des relations entre la France et l'Algérie, deux Français, deux Franco-Algériens, deux Algériens". Tout en saluant l'Algérie pour sa solidarité à travers le message du président de la République et la présence de Ramtane Lamamra à la marche du 11 janvier à Paris, l'ambassadeur a indiqué que "le temps du repli, de l'isolement, de l'ignorance est terminé" et que l'heure est désormais à la mobilisation avec cette nuance sur laquelle insiste le diplomate : "Il ne faut pas se tromper de combat, les attentats qui ont été commis à Paris sont une insulte à l'islam et les musulmans sont les premières victimes du terrorisme." Une façon de signifier que la lutte contre l'extrémisme ne saurait s'accommoder de racisme ou d'islamophobie tout en relevant que "rien ne peut justifier l'inacceptable : faire l'apologie du terrorisme, assassiner un journaliste ou brûler le drapeau français dans les rues d'Alger".
S.T.


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