Résumé : Rafik parvient à convaincre Sabrina à se rendre à l'étranger pour se soigner. Elle est persuadée qu'elle est perdue mais Rafik lui a rendu espoir. Enfin il lui a fait sa déclaration. Il lui a dit qu'il l'aime... Elle n'a rien dit, mais elle est tombée dans ses bras. N'est-ce pas là une preuve d'amour ? Mais Rafik va se torturer : elle ne lui a pas dit, dans le même élan que lui, "je t'aime", peut-être que c'est par désespoir qu'elle s'est jetée dans ses bras ? Peut-être a-t-elle pris son exclamation pour une simple marque d'amitié ? D'amour fraternel ? Il secoue la tête : non ! Il n'y a pas d'amour fraternel mais l'amour tout court... Et si, le lendemain, en la revoyant, il lui fait de nouveau sa déclaration ? Le lendemain, quand il retourne chez elle, il la trouve à son bureau. -Comment va-t-elle ? demande-t-il à sa mère. -Elle a passé une nuit paisible... Monsieur Rafik vous nous avez vraiment aidés, c'est grâce à vous qu'elle accepte de partir à l'étranger ! -Il a été difficile de la persuader ! -Je sais... Nous avons tout essayé, son père et moi. -Je voudrais tant qu'elle guérisse ! Malika soupire. -Nous l'espérons aussi... Mais au moins, on pourrait ralentir la dégradation de son état... Elle le conduisit au cabinet. Il trouve une Sabrina très pâle, le visage fermé. -Alors, ça va ? Elle hausse les épaules. -Oui, dit-elle. Je crois que nous n'avons pas fait grand-chose cette semaine... Cette remarque le surprend : elle lui parle de travailler alors qu'elle s'apprête à faire un voyage... à vrai dire, il n'est pas venu pour la faire travailler mais pour lui tenir compagnie, pour lui remonter le moral. -Tu voudrais qu'on travaille ? Elle le regarde, en prenant l'air étonné. -Pourquoi pas ! Il renonce alors à sa résolution de lui refaire sa demande. -D'accord, nous allons travailler... Il prend un livre et lui dicte un exercice. -Fais-le, ensuite, nous en discuterons... Tandis qu'elle travaille – ou fait semblant de travailler – il la regarde discrètement. Dieu qu'elle est belle ! Il voudrait lâcher son livre et de nouveau la prendre dans ses bras et l'enlacer... Mais il n'ose pas. Elle soupire, puis finit par poser son stylo. Il s'inquiète. -Tu es fatiguée ? -Non... J'ai fini ! Elle lui tend son cahier. Il le parcourt. Il lève les yeux vers elle. -C'est un sans-faute ! -Alors, il n'y a pas de commentaire à faire... Et avant qu'il ne réponde, elle se lève. -Maintenant, je suis fatiguée, je dois aller dans ma chambre ! (à suivre) G. B.