Les fans des Sanafir ne décolèrent pas à l'encontre de leurs joueurs, le staff et surtout la direction du club, et tirent déjà la sonnette d'alarme après le énième semi-échec à domicile face au MCO, samedi dernier, qui a encore compliqué la situation et fait dégringoler le club dans le bas du classement. D'ailleurs, les rares supporters qui n'ont pas encore boudé les travées de Hamlaoui ne se sont pas trompés en affichant une grande banderole, samedi dernier, qui résume à elle seule l'état où se trouve le CSC, sur laquelle l'on pouvait lire "Les titres, selon la direction, veulent dire jouer le maintien". En effet, après avoir mis la barre très haut en occupant le haut du classement durant la phase aller, le CSC semble en perte de vitesse et devra, désormais, revoir ses ambitions à la baisse suite à ses derniers résultats, en dents de scie, qui vont à l'inverse des espoirs suscités par les promesses de leur président Bentoubal qui avait, pompeusement, déclaré, avant le début de l'exercice, voire même pendant la phase aller, que "son" équipe va écraser tous les adversaires et surtout dominer le championnat pendant les cinq prochaines années ! Rien que ça, des déclarations qui avaient, d'ailleurs, suscité l'étonnement, au vu de la composante humaine de l'équipe remaniée à pratiquement 80%, avec le départ de joueurs confirmés. Le bon début du championnat a, cependant, plus ou moins, entretenu l'espoir, même si beaucoup de connaisseurs et proches du club se sont insurgés contre la politique menée par la direction, l'été dernier, en la qualifiant même de suicidaire, notamment le choix fait de libérer les meilleurs de l'équipe et qui font, d'ailleurs, le bonheur des équipes de la Ligue 1. L'ensemble des joueurs libérés ont signé au profit de clubs de l'élite, ce qui dénote de leur valeur à l'image de Bezzaz avec le MCO, Maïza avec le MCEE, Gil (CRB), Zerdab (MOB) et autres Natèche (MCO) et Naït Yahia (ASO), pour ne citer que ceux-là. En revanche, la direction a voulu prendre pour exemple l'EN en choisissant l'option "professionnelle", mais les Franco-Algériens anonymes recrutés, à une exception près, à savoir Guerabes, ajouté au malgache Voavy, se sont avérés, durant le parcours, très limités techniquement et n'ont toujours pas réussi à s'imposer et confirmer leur statut de joueurs d'exception, comme ne cessait de le "marteler" Bentoubal. D'ailleurs, l'ancien entraîneur Garzitto avait refusé de fixer le titre comme objectif, car il avait constaté qu'il ne possédait ni un riche effectif ni, surtout, de talents pouvant rivaliser. Belhout charge la direction Ainsi et selon les supporters, n'était-ce l'apport des éléments restants, à l'image de Boulemdaïs, le buteur qui a offert des points en or, et le gardien Cedric qui a sauvé le club de situations périlleuses, le CSC serait actuellement lanterne rouge du classement. D'ailleurs, l'entraîneur Belhout, pris à partie par les supporters après le semi-échec face au MCO, qui lui ont demandé des explications sur la situation désastreuse de l'équipe et également concernant la manière de jouer de l'équipe, a jeté un véritable pavé dans la mare : "Allez demander à la direction, moi j'ai demandé certains joueurs au dernier mercato, mais eux, ils m'ont ramené d'autres, que voulez-vous que je fasse", un aveu d'impuissance qui en dit long sur les limites de l'effectif renforcé, en janvier dernier, par deux recrues décevantes, jusque-là, le Mauritanien Moulay, un centre-avant qui n'a rien démontré, et un Franco-Algérien qui évoluait en Malaisie, en l'occurrence Djilaline. Mais les supporters ne voulaient rien savoir et ont clairement signifié cela aux joueurs et à leur direction, car, selon eux, l'heure est grave et il faut un sursaut d'orgueil pour sauver les meuble, le CSC étant désormais dans le ventre mou du classement et n'est pas à l'abri d'une relégation, surtout, avec le calendrier démentiel qui l'attend, d'autant plus qu'il n'a pas encore rencontré les grosses cylindrées. La direction, qui se confine dans le silence, a essayé de parer au plus pressé en ce début de semaine, en épurant les arriérés des joueurs (3 mois en plus des primes de matches). Une manière de doper le moral des troupes pour les inciter à redoubler d'effort pour sauver les meubles et tenter, également, de sauver la saison, avec l'autre gros challenge fixé, à savoir la Coupe d'Algérie, dès samedi prochain face aux Canaris du Djurdjura. A. R.