Cela fait plus de trente mois que la station thermale de Hammam Ouled Yellès, appelée communément Hammam Griche (commune de Mezloug), est fermée. Les emplois d'une soixantaine de personnes dont 30 directs sont partis en fumée. Pis encore, outre la situation alarmante des chefs de famille qui se sont retrouvés au chômage, plusieurs emplois indirects sont menacés tels que les transporteurs qui sont au bord de la faillite. À l'entrée de la structure, qui, d'habitude, grouille de curistes venant de toute la région pour se ressourcer, les bus sont vides et les chauffeurs et receveurs se roulent les pouces. Des citoyens qui ont l'habitude de se rendre à la station thermale de Griche ont pris attache avec notre bureau pour dénoncer le mutisme des autorités de wilaya, qui ne font rien pour réhabiliter cette station à l'arrêt depuis 2013. Ils interpellent les responsables locaux à intervenir dans les plus brefs délais et trouver une solution à ce problème qui perdure et qui met en péril l'avenir de la localité. "Je suis malade, et les médecins m'ont conseillé d'aller au hammam régulièrement. Cette station est la plus proche de chez moi. Une à deux fois par semaine, je me rendais à Ouled Yellès. C'est pratique et ce n'est pas cher. Mais cela fait plus d'une année que le complexe est fermé", nous dira un habitué de ce hammam. Selon les informations en notre possession, les intempéries du début de l'année 2013 ont sérieusement endommagé les canalisations et ont causé un manque à gagner s'élevant à plusieurs millions de dinars. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, les forages se sont taris. Au grand dam des curistes et des habitants de la région, le dossier relatif à l'élaboration d'études géophysiques et de forages, afin de trouver une solution à ce problème, a été classé, car l'APC n'aurait pas les moyens pour chercher d'autres solutions, selon nos sources. Pour rappel, la station, qui compte 30 chambres, dont 10 individuelles, deux piscines d'une capacité de 60 personnes chacune, un bassin collectif réservé aux hommes, qui peut contenir jusqu'à 50 personnes, et les boxes réservés aux femmes ne désemplissait pas. Dès 5h, le complexe, qui est la principale source de financement de la commune, était quotidiennement pris d'assaut par plus de 500 personnes venues de Sétif et des wilayas limitrophes. La direction du tourisme, celle de l'hydraulique et les organismes censés prendre en charge les dossiers d'investissement à la wilaya, dont le Calpiref, sont encore une fois interpellés pour sauver ce qui peut l'être. F. S.
