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“Le Polisario ne peut plus rester les mains croisées”
Khalil Ahmed à Liberté
Publié dans Liberté le 14 - 12 - 2004

Liberté : Le président de la RASD vous a chargé en novembre dernier du dossier des droits de l'Homme. Pour quelles raisons ?
Khalil Ahmed : La question des droits de l'Homme au Sahara occidental devient une priorité pour le gouvernement sahraoui. Dans les zones occupées, on enregistre l'absence des droits les plus élémentaires tels que le droit d'expression, le droit de rassemblement, le droit de circulation, etc. Toutes les voix sahraouies qui protestent contre la politique marocaine sont régulièrement réprimées. Le plus grave, c'est qu'on s'attaque maintenant au Sahraoui protestataire et à sa famille.
Par exemple ?
Je vous cite l'exemple de février 2004, celui de l'interdiction, par l'administration de l'Université de Rabat, du port de la “malahfa”, la tenue des femmes sahraouies, l'arrestation des étudiants sahraouis qui se sont solidarisés avec les étudiantes sahraouies, et le licenciement des parents des étudiants protestataires. Mais, pour ne pas trop m'étaler, je dirai que les Sahraouis des zones occupées subissent quotidiennement les arrestations forcées, les emprisonnements, les disparitions, les tortures et les viols.
Un Sahraoui vient d'être blessé par les Marocains, alors qu'il se trouvait dans les territoires libérés de la RASD. Qu'avez-vous fait ?
Un nomade sahraoui, du nom de Mohamed Brahim Sid-Ahmed, se trouvait en effet dans la région d'Amgala, à proximité du mur. Il a été blessé par des balles tirées par les soldats marocains le jour de la commémoration de la Déclaration des droits de l'Homme de l'ONU. La victime a été amputée des doigts d'une main. Les autorités sahraouies ont saisi, le 11 décembre, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Alvaro de Soto. Le Front Polisario a dénoncé la poursuite des provocations marocaines et la violation du cessez-le-feu qui, comme vous le savez, a été instauré en septembre 1991. Il a aussi précisé à De Soto qu'il ne peut plus rester les mains croisées devant de telles provocations.
C'est-à-dire ?
Si l'ONU ne fait rien, le Front Polisario sera contraint de saisir les tribunaux internationaux ou d'utiliser tout autre moyen pour protéger les citoyens sahraouis.
En quoi consiste réellement le travail à mener dans les territoires sahraouis occupés ?
Une des principales actions est la mobilisation de la population sahraouie autour de la libération des détenus politiques, dont le nombre dépasse la centaine, du sort de plus de 500 disparus, dont certaines disparitions datent de 1975, et du sort des 150 prisonniers de guerre sahraouis.
Il existe aussi d'autres axes de travail et de mobilisation qui visent l'arrêt des déportations de Sahraouis des territoires occupés vers le Maroc, la destruction du mur défensif construit dans les années 1980 par les Marocains et la dénonciation de l'exploitation des richesses de notre territoire par les forces d'occupation : phosphate, poissons, sable, sel, marbre et troupeaux de chameaux. Vous avez aussi la défense de l'environnement pour arrêter de déposer les déchets industriels toxiques provenant de la France et de l'Allemagne dans le sous-sol sahraoui. À ce sujet, Green Peace avait attiré l'attention de la communauté internationale, dès 1994, sur les atteintes à l'environnement. Cette ONG avait dénoncé les dépôts de déchets qui touchent à l'équilibre de la biodiversité, en insistant en même temps sur le risque de disparition de certaines espèces très rares comme les faucons et les phoques blancs de la baie de Dakhla, ainsi que sur le risque d'extinction de végétaux.
Il y a également d'autres axes de travail qui portent sur les dénonciations de vol des peintures rupestres, de tout ce qui se rapporte à la préhistoire du Sahara occidental, et sur celles de la destruction de 400 000 sites historiques sur les 700 000 existants. On constate, par ailleurs, que depuis l'arrêt du cessez-le-feu, le Maroc a ouvert la voie à la chasse anarchique de la perdrix saharienne (lahbar), qui est entreprise par les émirs du Golfe.
H. A.


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