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L'inaccessible
48e partie
Publié dans Liberté le 19 - 04 - 2015


Cinquième chapitre : Malgré elle...
Résumé : Maria est furieuse. Elle maudit Yahia qui a donné à une autre tout ce qu'elle avait attendu pendant des années. Lui, l'épris de liberté, s'est marié. Alors qu'elle aide à emballer les affaires de Dalila, elle apprend que les parents de Yahia ont eu un accident. Il va rentrer au pays et elle ne veut pas le croiser. Elle le hait...
Comme Dalila tient à rejoindre Souad, Maria rentre chez elle. Elle a récupéré son fils, et comme il fait beau, elle le laisse jouer dans le jardin. Il s'amuse à arracher les fleurs de géranium. Elle a beau le rappeler à l'ordre, il s'arrête à ses cris puis retourne les massacrer quand elle se tourne.
- Tu seras comme ton père, un bourreau des cœurs, lui dit-elle. Si tu n'arrêtes pas, tu vas monter à la maison !
Salem rouspète tout en criant. Il a bien compris qu'elle ne plaisantait pas. Maria le force à rester près d'elle, sur des petites chaises, dans le coin du jardin. Fatima vient frapper à l'entrée.
- C'est ouvert !, crie-t-elle en se levant pour l'accueillir.
La vieille femme est heureuse de les voir prendre l'air. Elle se joint à eux. Maria lui a donné un tabouret.
- Eh ben, on dirait qu'une chèvre est passée dans le jardin !
- Je ne l'avais pas vu, s'excuse Maria.
- Ce ne sont que des fleurs. Laisse-le s'amuser... Laisse-le aller et venir à sa guise !
Comme s'il n'attendait que son intervention, il se lève et va jouer. Parfois il regarde vers elles. La vieille est venue aux infos. Son mari se pose des questions.
- Khalti el-hadja, as-tu entendu parler des jeunes qui sont contre le pouvoir ? Et des filles et femmes que les groupes armés ont enlevées pour les emmener au maquis ? Elles étaient mariées de force aux terroristes ? Ils pratiquaient zawadj el-mut'a... J'ai eu la malchance de tomber sur un d'eux, ment Maria.
- Oui, oui... Tu veux dire... ?
Maria hoche la tête. Elle ferme un moment les yeux, comme pour qu'elle ne puisse pas lire la vérité qu'elle cache au fond de son cœur. On est en 1995, une des années de la décennie noire où le pays payait cher sa volonté à rester debout et à avancer malgré tout.
- Ma pauvre fille ! C'est un miracle que tu sois revenue ! L'autre fois, ils ont montré au journal que l'armée avait libéré plusieurs femmes ! Elles étaient dans la montagne, enfermées et réduites au rang d'esclaves ! J'ai eu de la peine en les voyant !
- Moi je me suis enfuie à la première occasion, poursuit Maria. Mais j'étais enceinte... Comme j'avais un passeport, je suis partie au Maroc. Le bébé est né là-bas...
- Benti ! C'est malheureux ce qui t'est arrivé !, dit Fatima en posant la main sur son bras. Et ta famille ? Ils ont cherché après toi ?
- Ma mère et ma sœur sont mortes il y a longtemps ! Quant au reste de la famille, ils ne voulaient pas de moi enceinte ! Ils ne voulaient pas du bébé, et moi je ne pouvais pas me séparer de lui !
- Ma pauvre fille ! Tu n'as pas eu de chance... Enfin si, tu es vivante, tu as les moyens de vivre, poursuit la vieille avant de la prévenir. Yakh tu ne fais rien d'interdit ! Si tu te prostitues, mon mari te mettra dehors ! Il ne tolérera pas !
- Je suis cadre, je gagne honnêtement ma vie ! Je lui montrerai mes papiers ! Tout ce que je cherche, c'est vivre en sécurité... Je ne veux pas de problèmes ! J'en ai bavé ! Khalti el-hadja, je veux que ça reste entre nous !, la prie la jeune femme. Je ne veux pas de la pitié des gens...
- Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là ! Tu peux compter sur ma discrétion !
Maria pousse un soupir de soulagement lorsque celle-ci retourne chez elle. Elle a conscience que sans ce mensonge, elle n'aurait pas eu la paix. Si le vieux couple ne veut plus d'elle, elle demandera à Souad de lui laisser son appartement. Mais Yahia savait où elle habitait. S'il sait qu'elle y est retournée, elle l'imagine bien chercher après elle.
Cette pensée lui traversant l'esprit, elle se rappelle ses parents à l'hôpital. Elle décide de rentrer et d'appeler Dalila pour en savoir plus. Elle doit être rentrée à la maison.
Mais ce n'est pas Dalila qui décroche. Une cousine répond et lui apprend que toute la famille s'est rendue à une veillée. Le père de Yahia est décédé. Sa mère a quelques blessures, mais se remettra de l'accident. Maria raccroche. Elle est peinée et elle veut s'y rendre aussi. Mais sa raison lui conseille de n'en rien faire. Yahia et sa famille doivent être arrivés. Sa place n'est pas là-bas mais ici, auprès de son fils...
(À suivre) A. K.


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