Les images de l'enfant attaqué à Oran par un chien sous le regard impassible d'adultes choquent encore. Au-delà de la violence contre des mineurs, cette affaire pose aussi le problème de la prolifération des chiens errants, responsables de 95% des cas de morsure. Au niveau national, l'on comptabilise, selon les statistiques de l'Institut Pasteur d'Algérie, environ 100 000 cas par an. Chiffre plausible si l'on fait le recoupement des statistiques recueillies au niveau local. Notre correspondant à Tiaret rend compte d'un exposé des services de santé dans cette ville, qui font état de 2 864 cas enregistrés en 2014. Selon la même source, les localités les plus touchées sont celles situées dans les grandes villes, puisque 21,78%, soit 624 cas, sont enregistrés à travers la daïra de Tiaret, alors que 352 cas sont signalés à Sougueur et 213 cas à Mahdia. Pour lutter contre ce fléau, des sommes colossales sont dépensées et pas moins de 15 000 cartouches sont acquises chaque année pour l'abattage des chiens errants. Par ailleurs, 394 cas ont été enregistrés durant le 1er trimestre de l'année en cours.
