Tenues le 15 mai, les assises de la jeunesse, initiées par le secrétariat national à la jeunesse du RCD, ont rendu les résolutions de cette rencontre. Ainsi, une organisation des jeunes du RCD qui prend le nom de la "Jeunesse libre" est née. Elle est dotée, selon un communiqué final des assises, "d'un conseil des jeunes", qui se veut "comme un espace de réflexion, de débat et d'action dans une démarche pacifique". "Elle s'assigne comme objectif, précise toujours le communiqué, de créer les cadres adéquats à même d'engager la réflexion sur la formation et la responsabilisation politique des jeunes dans la société, d'encourager une dynamique associative des jeunes dans les divers domaines politique, culturel, humanitaire et social, de favoriser des échanges d'expériences et un plan de capitalisation continue." Les initiateurs ajoutant qu'elle servira "à jeter les passerelles entre les jeunes de tout le pays en vue d'impulser un mouvement capable de projeter les jeunes, comme des acteurs incontournables, dans la dynamique de changement et de la refondation nationale". Selon le communiqué, la liberté de ton et la fougue qui ont caractérisé les débats de ces assises ont permis, d'une part, "d'émanciper la parole de la vindicte, du ronronnement officiel et des slogans habituels qui ont inhibé la société un demi-siècle durant" et, d'autre part, "mis le doigt sur le rôle alibi dans lequel on a voulu enfermer la jeunesse par des discours trompeurs et des manipulations politiciennes désuètes sans effet sur son statut social". À travers ces assises, les participants ont exprimé leur "aspiration à la démocratie et au changement" pour venir à bout "d'un système politique qui a plombé l'ensemble des espaces publics et a voulu brider les horizons d'une génération renouvelée qui ne demande qu'à vivre et relever les défis qu'impose son temps". Cette initiative, qui intervient à la veille de la commémoration de la journée du 19 Mai 1956, était une occasion de rendre hommage à Amara Rachid et ses compagnons. Les participants ont affirmé, ajoute le communiqué, "leur volonté d'œuvrer solidairement pour permettre à la jeunesse algérienne, loin des chimères mirobolantes du pouvoir et des sirènes théocratiques sans lendemains, de prendre toute la place qui lui revient au sein de la société et dans le champ public". M. M.