L'affaire des deux délégués syndicaux affiliés à l'UGTA et licenciés par la direction de la Setram exploitant le tramway d'Oran semble connaître une nouvelle évolution comme rapportée par les deux concernés et les instances locales de l'UGTA. Et pour cause, au lendemain du rassemblement de protestation tenu par les travailleurs devant le siège de l'inspection du Travail (voir notre édition du 22 juin 2015), nous apprenons de sources syndicales qu'un "PV d'infraction a été dressé par l'inspection du Travail et transmis à la direction de la Setram pour la réintégration des deux salariés syndicaux". Ces derniers qui nous confirment cette information, précisent qu'un délai réglementaire de 8 jours a été donné pour leur réintégration et au cas où rien ne se produirait "les conséquences judiciaires s'ensuivront". L'un des représentants de l'union locale abonde dans ce sens expliquant que l'inspection du Travail a agi selon ses prérogatives précisant qu'"il s'agit bien d'un licenciement abusif en violation du règlement intérieur de la société et des lois du travail en Algérie". Du côté de la Setram, c'est le mutisme affiché, puisque nous avons contacté le chargé de communication, membre au demeurant de la commission de discipline incriminée par le syndicat et qui nous dira au sujet de cette mise en demeure : "Je n'ai pas cette information mais nous avons respecté le droit et le règlement." C'est hier en fin de journée qu'une réunion devait se tenir regroupant les représentants des travailleurs du tramway d'Oran et le syndicat pour évoquer cette nouvelle situation. Pour rappel, ce licenciement des deux délégués syndicaux, le SG et le chargé de l'organique de la section, est intervenu quelques jours après un mouvement de grève de 17 jours en mai dernier. Plusieurs communiqués émanant du syndicat et de la Laddh ont dénoncé les pratiques contraires au droit du travail et à la liberté syndicale au sein de la Setram. D. L.