Place cet été à des combinés mer et ville en Turquie, dont l'ambassade à Alger délivre annuellement quelque 220 000 visas pour des voyages d'affaires et surtout touristiques. En cet été caniculaire, les Algériens ont privilégié les villes balnéaires turques, Istanbul et Antalya, pour passer leurs vacances. C'est du moins ce qui ressort des statistiques de Gouraya Tours, en dehors de l'espace Schengen, a affirmé M. Baba-Aïssa, le patron de cette agence de tourisme et de voyages, située non loin du mythique quartier dit Café Zoubir, dans l'ancienne ville de Béjaïa. Et dans l'espace Schengen, les Algériens partent, pour leurs vacances d'été, en Espagne essentiellement. "Ils partent aussi au Maroc et en Tunisie où même dans ce dernier pays, on a constaté une baisse sensible suite aux derniers événements qu'il a connus", ajoutera notre interlocuteur qui s'empressera néanmoins de nuancer son propos en disant : "Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu de départs ou que les touristes algériens ont renoncé au produit Tunisie. J'ai personnellement organisé plusieurs séjours, il n'y a eu aucun problème, d'autres s'apprêtent à s'y rendre en ce mois d'août. Mais force est de constater qu'il y a une baisse par rapport aux années précédentes." Place donc, cet été, à des combinés mer et ville, en Turquie dont l'ambassade à Alger délivre annuellement quelque 220 000 visas pour des voyages d'affaires et surtout touristiques. Et pour attirer davantage de touristes algériens, la compagnie aérienne turque, Turkish Airlines — élue en 2011 meilleure compagnie européenne —, assure trois vols quotidiens entre Alger et Istanbul : à 12h, 17h et 19h ou 2h du matin. Elle vient de rajouter, selon M. Baba-Aïssa, de nouveaux départs depuis Tlemcen, Oran et Constantine. Sans oublier, la ligne régulière quotidienne qu'assure Air Algérie entre Alger et Istanbul. Et pour faire découvrir les attraits d'Istanbul ou d'Antalya, cadres regorgeant de beauté et d'histoire, Gouraya Tours, qui opère au nom d'un groupement d'agences de tourisme et de voyages, organise en partenariat avec un partenaire turc, Celex Travel, des vols charters entre Alger et la station balnéaire Antalya. "On a 7 vols : 9 rotations, 7 vols pour des séjours de 10 jours et 9 nuits." Séjours en voyage et vacances tout compris (all exclusive) de 140 000, 160 000 et 180 000 dans des hôtels respectivement de 3, 4 et 5 étoiles. Les familles algériennes, nombreuses à avoir passé quelques jours du Ramadhan en Turquie, sont intéressées par Istanbul, car elle est une ville bâtie à la charnière des deux continents, l'Europe et l'Asie. On peut surtout y découvrir de prestigieux monuments, qui témoignent de la richesse de son histoire. On peut y visiter le Bosphore, l'un des plus beaux détroits du monde. La croisière sur le Bosphore est un plaisir certain. Il y a aussi la Mosquée bleue, du Sultan Ahmet, appelée ainsi en raison de la couleur de ses faïences émaillées. Antalya est située, quant à elle, sur les bords d'un vaste golfe, surnommé la Riviera turque ; elle est encadrée par les chaînes Taurus ; elle est connue aussi pour ses belles plages, très fréquentées, témoignera un père de famille, qui y va souvent, en voyages d'affaires en basse saison, en vacances en période estivale. Un enseignant, qui avait assisté à un séminaire en décembre 2014, s'apprête à s'envoler dans quelques jours avec toute sa famille. "J'ai réussi même à entraîner un couple d'amis avec nous. Je sais qu'il ne le regrettera pas." Si le produit Turquie s'est imposé ces dernières années, les détenteurs de visas Schengen continuent néanmoins à privilégier certains pays de cet espace. En tête de ces pays, l'Espagne où beaucoup d'Algériens, ayant profité de la crise qui a touché ce pays, ont acquis des biens qu'ils sous-louent en été à leurs compatriotes via des agences spécialisées ou des sites Internet. On assiste au même phénomène en France aussi, qui demeure une première destination en termes de flux. Mais, globalement, les estivants choisissent la Turquie, la Tunisie, le Maroc, l'Espagne et, à un degré moindre, l'Egypte. M. O.
