Aujourd'hui, la question qui se pose est de savoir qui mettra un terme aux dépassements en matière de construction qui caractérise la ZET du littoral annabi. Plusieurs kiosques "multiservices" et habitations totalement illicites ont vu le jour sur le littoral annabi, plus précisément tout le long de la route reliant la Caroube à Aïn Achir, en passant par Refès-Zahouane (ex-Toch). Tels des "cottages", ils ont été réalisés au grand jour avec des tôles, ces deux derniers mois, en l'absence de réaction, voire l'implication du service de l'APC de Annaba et de certains gestionnaires habituellement très sévères avec des chantiers réguliers. Mieux encore, les "propriétaires" de ces kiosques ont osé même s'offrir l'énergie électrique aux frais de la princesse, autrement dit clandestinement à partir du réseau de l'éclairage public en place. Selon des habitants, durant le jour ces kiosques proposent des produits alimentaires douteux, des fruits et légumes, de l'eau minérale, tabacs, etc. La nuit, ils changent de créneau. Ils se transforment carrément en mahchacha – buvette clandestine – où canettes de Heineken, vins toutes catégories, voire des liqueurs et des psychotropes ne manquent jamais sur les étalages, affirment nos sources qui signalent également que la construction illicite a repris de plus belle dans cette région côtière. Le nombre des canettes et autres bouteilles de vin vides jetées par-dessus le parapet témoignent de l'image peu reluisante qu'offrent actuellement ces lieux. Mais ce phénomène ne s'arrête pas là. Plaie ouverte depuis près d'une année, les constructions sauvages se sont propagées pour toucher la zone d'extension touristique (ZET) du littoral annabi, devant l'absence quasi totale des pouvoirs publics. Il sera très dur de redresser la situation au vu des abus constatés et surtout lorsqu'on sait que le P/APC a refusé à maintes reprises d'y faire face. De par sa situation géostratégique et de l'attrait qu'elle a suscité, cette zone touristique fait l'objet actuellement d'un trafic gigantesque du foncier. Certains parlent d'une véritable "ruée" sur les poches constructibles du côté de l'ex-Toch et de la Caroube avec ou sans l'aval des responsables locaux. La situation s'est sérieusement dégradée et serait devenue incontrôlable, assure-t-on. Le visiteur ne peut être qu'impressionné par le nombre de bâtisses réalisées dans cette zone paradisiaque avec piliers et dalles en béton, mais n'ayant pas le moindre document autorisant leur construction. Aujourd'hui, la question qui se pose est de savoir qui mettra un terme aux dépassements en matière de construction qui caractérise de nos jours la ZET du littoral annabi. Et pourtant, celle-ci, qui s'étend de la Caroube jusqu'au cap de Garde, est gérée par le décret 88/232 du 5 novembre 1988 et la loi 03/03 du 17 février 2003, notamment l'article 21, qui stipule que l'Agence nationale de développement touristique a le droit de préemption quelle que soit la nature du terrain à l'intérieur de la ZET... B. B.