Des dizaines de travailleurs tunisiens, 50 selon certaines sources et 300 selon d'autres, ont été libérés, hier après-midi, quelques heures seulement après leur enlèvement par des hommes armés à Sebrata (77 km à l'ouest de Tripoli), ont rapporté les médias tunisiens, citant un des otages et Djamel Zouiba, directeur du bureau de communication extérieure, au ministère de l'Information libyen. Les ravisseurs auraient agi, selon des médias libyens, en représailles à l'arrestation à l'aéroport de Tunis d'un élu de cette ville et membre de la coalition de la milice islamiste contrôlant Tripoli : Fajr Libya. Les familles des otages avaient organisé hier matin un rassemblement devant le siège du gouvernorat de Kasserine, en Tunisie, et demandé aux autorités d'agir au plus vite pour leur libération. Ce n'est pas la première fois que des ressortissants tunisiens sont enlevés par les groupes armés en Libye. En juin dernier, dix diplomates tunisiens avaient été pris en otage par des miliciens libyens au siège du consulat à Tripoli. Ces diplomates ont été pris en otage par des miliciens de Fajr Libya pour les mêmes raisons que celles ayant conduit au kidnapping des travailleurs tunisiens à Sebrata. Mais après d'âpres discussions avec les autorités tunisiennes, qui ont fini par céder à la demande de Fajr Libya de voir un de ses responsables libéré à Tunis, les dix diplomates ont été libérés et le siège de leur consulat s'est vu fermé pour une durée indéterminée à Tripoli. L. M.