Accompagné du secrétaire général de la fédération, Nadir Bouznad, et du coordinateur sportif des équipes nationales, Walid Sadi, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, s'envolera ce jeudi matin pour la capitale suisse, Zurich, afin de représenter l'Algérie aux élections de la Fifa, prévues vendredi. Rien n'a filtré jusque-là sur le choix de l'Algérie dans la mesure où la FAF, contrairement à d'autres fédérations mondiales, a décidé de ne pas rendre public son vote ; il restera donc secret. En revanche, il a été discuté en haut lieu de l'Etat, puisque le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a rencontré, jeudi dernier, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, pour convenir du vote de l'Algérie, via la FAF, lors des prochaines élections à la présidence de la Fifa. Chaque fédération est censée se référer à l'autorité politique de son pays, dans ce cas-là incarnée par le département des Affaires étrangères, avant de s'engager dans des joutes électorales à l'international. Mais la question que les observateurs se posent, c'est de savoir si la FAF va suivre le mot d'ordre de la CAF. La Confédération africaine avait, en effet, demandé aux confédérations qui lui sont affiliées de réserver le vote des fédérations continentales au Cheikh Salman ben Ibrahim Ben Khalifa (Bahreïn), qui part légèrement favori à cette élection aux côtés du secrétaire général de l'UEFA, Gianni Infantino. Certes les Etats ne sont nullement tenus de respecter les consignes de la CAF, mais il faut savoir aussi que Raouraoua, en tant que membre du bureau exécutif de la CAF, a lui-même voté la motion de soutien au Cheikh Salman ben Ibrahim Ben Khalifa (Bahreïn). En effet, lors de sa dernière réunion tenue à Kigali, en marge de la phase finale de la Coupe d'Afrique des locaux, le comité exécutif de la CAF avait décidé d'apporter à l'unanimité son soutien au candidat Cheikh Salman Ben Ibrahim Ben Khalifa, actuel président de la Confédération asiatique de football et vice-président de la Fifa, pour les élections de la Fifa, le 26 février. "Tout en respectant le principe démocratique, la souveraineté et la latitude de chaque association membre de voter pour le candidat de son choix, le comité exécutif invite toutes les 54 associations, membres de la Confédération africaine de football, à réserver leurs suffrages au Cheikh Salman Ben Ibrahim Ben Khalifa lors de l'élection à la présidence de la Fifa du 26 février 2016 à Zurich", note le communiqué de la CAF. Raouraoua peut-il donc voter pour un autre candidat que celui pour lequel il a déjà "voté" au sein du bureau exécutif de la CAF ? Peut-on avoir deux positions en fonction de la casquette que l'on porte ? Là est toute la question. Outre le Bahreïni Salman et le Suisse Infantino, le prince jordanien Ali, ancien vice-président de la Fifa, ainsi que le Français Jérôme Champagne, ancien secrétaire général adjoint de la Fifa, sont en lice pour la présidence de la Fifa. SAMIR LAMARI