À la barre, l'accusé a reconnu les faits retenus contre lui en expliquant qu'il a agi par vengeance, avouant que la victime l'avait agressé sexuellement neuf ans auparavant. Dans un procès en appel, le tribunal criminel de Tiaret a condamné, pour la seconde fois, C. M., âgé de 50 ans, à la perpétuité, alors que le représentant du ministère public avait requis la peine capitale. Les faits remontent à 2013 quand, lors d'une beuverie dans un endroit retiré de Frenda, une querelle a éclaté entre l'accusé et la victime, A. M., alors âgée de 24 ans. Le prévenu s'est alors saisi d'un bout de madrier contondant pour asséner un coup mortel à la victime, à la nuque. Le forcené ne s'arrêtera pas là, puisqu'il violera le cadavre avant de l'abandonner sur les lieux et prendre la fuite. À la barre, l'accusé a reconnu les faits retenus contre lui en expliquant qu'il a agi par vengeance, avouant que la victime l'avait agressé sexuellement neuf ans auparavant. "Je ne pouvais oublier cet acte, sachant que A. M. avait porté atteinte à mon honneur." Sur ce, le père de la victime s'est insurgé en s'interrogeant sur la déclaration de l'accusé. "Neuf ans avant le crime, mon fils n'avait que 15 ans, alors que son bourreau en avait 38. Pouvait-il arriver à commettre cet acte sur lui ?" L'avocat de la défense n'avait demandé que les circonstances atténuantes pour l'accusé qui est issu d'une famille socialement démunie. Dans une autre affaire, et accusés d'un viol collectif, H. H., M. F., B. B. et B. B., quatre jeunes hommes originaires de Rahouia, ont écopé de 6 ans de prison chacun à l'issue d'un procès qui s'est déroulé, à la fin de la semaine écoulée, en session criminelle. Les prévenus ont, vers la fin de l'année 2015, porté atteinte à la pudeur de B. D. H., une jeune mineure, en abusant d'elle avant de la torturer en la brûlant à certains endroits de son corps. Durant le réquisitoire, l'avocat général a relaté la gravité de cet acte pour le moins inhumain, où la jeune victime avait enduré des moments d'une extrême atrocité en se retrouvant entre les mains de quatre bourreaux sans conscience aucune. Il a requis la peine maximale. R. SALEM