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Petites manœuvres, grand ratage
RETOUR SUR LA VISITE DU PREMIER MINISTRE FRANÇAIS À ALGER
Publié dans Liberté le 12 - 04 - 2016

La profusion d'échanges sur le mode "je t'aime, moi non plus" n'est-elle pas faite pour cacher un profond malaise dont la polémique sur les visas ne serait qu'un avatar ?
La visite du Premier ministre français en Algérie, samedi et dimanche, à la tête d'une escouade de ministres, a-t-elle tenu toutes ses promesses ? À se fier à la "manchette" jubilatoire d'El Moudjahid de lundi, la réponse est, cent pour cent, affirmative. "Un saut qualitatif", titrait en effet sur trois colonnes, le doyen de la presse nationale.
L'appréciation positive du quotidien gouvernemental est de la même veine que les discours officiels servis pour l'occasion. Tant de la part d'Abdelmalek Sellal que de Manuel Valls. "Les relations bilatérales ont enregistré depuis 2012 un saut qualitatif extrêmement important, notre réunion est exceptionnelle", s'est emballé le Premier ministre algérien qui, dans sa lancée, a souligné aussi la "très grande compréhension" entre les deux pays et "une détermination à travailler ensemble". Sellal regrettera, néanmoins, que "certains essaient parfois de troubler le climat qui prévaut entre l'Algérie et la France, mais nous ne le permettrons pas". Allusion à la polémique sur les visas. Mais, dans tous les cas, il soutient que "le peuple et le gouvernement algériens, sous la
direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sont
engagés dans cette relation bilatérale dans l'intérêt des deux pays.
Nous voulons continuer pour améliorer les choses".
De telles effusions dédiées telle une ode au "partenariat d'exception" de la part de Sellal, appelle au minimum la réciproque. Manuel Valls s'y est employé habilement. "Echanges économiques, humains et sécuritaires... La relation franco-algérienne est forte, historique et stratégique", a-t-il tweeté, alors qu'il venait juste de sortir de la résidence du président Bouteflika où il venait d'être reçu. Mais, déjà, à son arrivée, samedi, où il a eu droit à des honneurs protocolaires, le Premier ministre français avait visiblement à cœur de dégoupiller la bombe des visas qui menaçait de plomber le voyage, en déclarant : "Nous sommes ici parce que l'amitié entre l'Algérie et la France dépasse les petits problèmes." Mais cette profusion d'échanges sur le mode "je t'aime, moi non plus" n'est-elle pas faite pour cacher un profond malaise dont la polémique sur les visas ne serait qu'un avatar ? Tout porte à le croire. Et la non-signature de l'accord pour la mise en route de l'usine Peugeot, qui devait constituer le "clou" de ces retrouvailles algéro-françaises, est, assurément, la conséquence de ce malaise. Comme si la mise en stand-by subite du projet emblématique de "partenariat privilégié" pour cause de "non-maturation" et la relance tout aussi subite du projet Volkswagen sont tombées comme des représailles contre le partenaire français coupable de quelque ingratitude.
Laquelle ? Ce partenariat qui profite uniquement aux entreprises françaises qui ne prennent pas beaucoup de risque dans notre pays ? "Le Maroc signe un accord d'un milliard d'euros, et nous on paraphe pour une unité de mayonnaise, en présence des deux Premiers ministres. C'est vraiment pathétique", s'est offusqué un chef d'entreprise dans un tweet.
Le propos désabusé de ce chef d'entreprise algérien résume un peu le bilan, somme toute mitigé, de la visite du Premier ministre français à Alger.
À Paris, elle a été totalement occultée. Pas un traître mot sur les contrats signés. Des broutilles en vérité. Les médias, qui ont traité du sujet, ont préféré verser dans le sensationnel en se focalisant sur
l'état de santé du président Bouteflika qui leur donne, hélas, de la matière à faire des gorges chaudes sur l'Algérie. Ce qui risque, dans les prochains jours, de réveiller les vieux démons.
Omar OUALI


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