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Pourquoi le silence du gouvernement
Tweet de Manuel Valls
Publié dans Liberté le 24 - 04 - 2016

Le temps, quinze jours après, ne semble pas avoir épuisé totalement les effets dévastateurs de la fameuse photo "tweetée" par le Premier ministre français, puisqu'elle continue encore à produire de l'écume politico-médiatique.
Jeudi, c'est le Conseil de la nation, jusque-là mutique, qui s'est mis de la partie pour rejoindre le "front interne" contre le tweet de Valls. Mais tout le monde aura relevé le silence assourdissant du gouvernement qui a habitué les Algériens à l'incontinence verbale, pour bien moins que cela. Sellal, dernièrement en visite à Constantine, avait préféré pousser les feux contre le danger du MAK, pour se dérober de l'obligation de réagir au pataquès de son homologue français.
Des ministres qui l'accompagnaient dans sa visite, pressés par des journalistes de réagir, ont fini par confesser qu'ils avaient reçu des ordres stricts, à savoir observer motus et bouche cousue par rapport à l'affaire. La ligne peut sembler paradoxale, d'autant qu'elle met le gouvernement en porte-à-faux avec le tsunami émotionnel produit par le tweet. En fait, le choix du gouvernement de faire profil bas ne doit rien au hasard, comme nous l'explique un ancien responsable à la présidence de la République. "Le gouvernement ne peut pas être dans l'offensive, car il y a beaucoup d'enjeux, beaucoup d'intérêts", explique notre source.
Pour peu que le pouvoir veuille chercher la petite bête, "les Français peuvent sortir le dossier médical de Bouteflika", croit savoir notre source qui parle aussi de "hauts responsables qui ont trop d'intérêts en France pour prendre le risque d'une rupture avec Paris". Au-delà de ces deux aspects, il y a surtout la "densité de la relation" sur le plan politique et économique avec la France qui doit être "mise à l'abri des nuages passagers qui viennent de temps en temps assombrir le ciel", poursuit notre interlocuteur. En revanche, il relèvera que "malgré l'émoi soulevé par son tweet, le Premier ministre français ne s'est pas dédit, contrairement au journal Le Monde. Je ne peux m'empêcher d'en déduire que ce tweet est pleinement assumé et qu'il vise à alerter sur l'état de santé du président Bouteflika et les perspectives politiques du pays".
Voilà donc la France qui s'invite dans la bataille de la succession qui se déroule dans l'ombre. Mais pas que, puisque des responsables de partis politiques, des cadres d'entreprises sont régulièrement "consultés" par des ambassades accréditées à Alger pour évoquer les scénarios de la succession.
Mais est-ce que la montée au créneau pour le moins hystérique des parties proches du pouvoir (formations politiques, institutions, syndicats), qui pour dénoncer, qui pour vilipender, qui pour s'offusquer de la fameuse photo, ne serait pas qu'une diversion destinée à la consommation interne ? À l'inverse du gouvernement, qui a opté pour la stratégie du silence, on a vu tout au long des jours qui ont suivi la photo, par qui le scandale est arrivé, une orchestration bien synchronisée de la riposte. Et c'est l'indécrottable Ahmed Ouyahia qui est monté, le premier, au front, avec ses outrances habituelles pour réchauffer encore la thèse du "complot ourdi par l'impérialisme", comme au bon vieux temps du parti unique. Comme toujours, ses ennemis préférés, l'opposition et la presse qui ne caressent pas dans le sens du poil, sont voués aux gémonies. Lui emboîteront le pas, à la queue leu leu, Tadj d'Amar Ghoul, le MPA d'Amara Benyounès, l'ANR de Belkacem Sahli, l'UGTA de Sidi-Saïd et le Conseil de la nation du très lisse Bensalah.
En attendant d'autres courtisans qui ne sauraient demeurer en reste de cette contre-offensive douteuse, sur fond de rhétorique patriotarde et d'émotion mémorielle. Mais où est donc passé Amar Saâdani. Bizarre son silence.
On se demande finalement si ce tweet de Manuel Valls ne fait pas quelque part les affaires du pouvoir en ce sens qu'il déconnecte l'opinion des vrais problèmes, dont celui de la succession ouverte, la crise économique, le bricolage du gouvernement. Et le tout dans une ambiance de léthargie institutionnelle et de tension sociale larvée.
Omar OUALI


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