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Finances : le spectre de la faillite
Alors que le gouvernement peine à trouver une alternative
Publié dans Liberté le 09 - 05 - 2016

Le ministère des Finances vient de rendre publique la situation budgétaire établie à fin février 2016.
Malgré l'alerte, la dérive budgétaire continue. Les statistiques fournies par le ministère des Finances, reprises par l'APS, indiquent que les dépenses budgétaires ont augmenté à près de 2 040 milliards de dinars sur les 2 premiers mois 2016, contre 1 222,6 milliards de dinars sur la même période 2015, soit une hausse de 66,85%.
En dehors de l'explosion du niveau des dépenses de l'Etat (+34% sur les deux premiers mois de 2016, rien que pour le budget de fonctionnement), l'information inquiétante a trait au solde du Fonds de régulation des recettes (FRR).
Sur les deux premiers mois de
l'année en cours, les prélèvements sur le FRR se sont établis à 665,67 milliards de dinars. L'année dernière les prélèvements sur le FRR ont atteint 2 886,5 milliards de dinars (contre 2 965,67 milliards de dinars en 2014).
Selon certaines sources, le reliquat du FRR à fin février 2016 est de 856 milliards de dinars. Autrement dit, au rythme actuel des dépenses publiques, le FRR sera épuisé en juin 2016. Le financement du déficit budgétaire significatif, résultats de dérive budgétaire, pourrait devenir problématique. La soutenabilité de la dynamique des comptes publics, voire des comptes extérieurs, soulève de plus en plus d'inquiétudes. La dépendance des équilibres macroéconomiques à des facteurs exogènes est aggravée, au plan interne, par l'écart entre les ressources ordinaires et les dépenses de fonctionnement qui ne sont couvertes, en moyenne, qu'à hauteur de 60%.
Un tel profil budgétaire dégage, depuis plusieurs années, des déficits récurrents qui sont, de plus en plus, financés par des prélèvements sur le FRR, réduisant l'épargne publique, dont la constitution a nécessité plus d'une dizaine d'années. Si cette année, le déficit abyssal qui s'annonce, pourrait être financé, en partie par les ressources collectées à travers l'emprunt national, le financement de celui 2017 posera problème. Le recours à l'endettement extérieur sera alors inévitable. Ainsi, d'un statut de créditeur intérieur net, l'Algérie pourrait devenir débiteur net à l'horizon 2017.
Certes la situation n'est pas alarmante, notamment au regard du niveau modéré de l'endettement public. Mais le modèle de développement de l'Algérie repose fortement sur la dépense publique. Pourtant le ministre des Finances a évoqué, lors de sa présentation du projet de loi 2016 devant l'APN, "la poursuite de la rationalisation de la dépense publique à travers une meilleure maîtrise des dépenses de fonctionnement et une plus grande efficience de l'investissement public à caractère exceptionnel et non susceptible de report".
Les statistiques fournies par le ministère des Finances révèlent, au contraire, que la consolidation budgétaire n'a pas eu lieu. Le gouvernement continue de dépenser sans compter, sans tenir compte des appels nombreux des économistes et du FMI sur la nécessité d'engager très rapidement une réforme budgétaire, graduelle mais soutenue. C'est important de commencer maintenant et d'avoir une vision sur cinq ans.
Pour certains économistes il faut agir surtout sur les dépenses de fonctionnement, les transferts sociaux et les subventions, et maintenir les dépenses d'investissement. Le gouvernement doit prendre des décisions difficiles, à commencer par la refonte de la politique de subventions.
Il a peu de choix, si ce n'est de rétablir les équilibres du budget et du solde extérieur. La manipulation de taux de change ne peut faire office de politique économique. Bien que les autorités évoquent la nécessité de réformes, les mesures prises jusqu'à présent ont été modestes. Le gouvernement s'est engagé à agir davantage, sans que ses promesses aient encore donné lieu à des résultats concrets.
Néanmoins, si la consolidation budgétaire "est impérative" pour la réalisation des équilibres dans cinq ans, elle ne générera pas d'emplois. Il faut donc stimuler la contribution de l'investissement privé en améliorant le climat des affaires.
M. Rabhi


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