Interrogés hier, en marge de la cérémonie officielle d'ouverture du Forum d'affaires algéro-britannique, sur le pourquoi de l'éviction du premier opérateur privé national, en l'occurrence le groupe Cevital et son patron Issad Rebrab, la plupart des participants ont fui cette question qui, semble-t-il, les gêne. Certains ont, néanmoins, interprété l'attitude de Rebrab de ne pas s'y présenter comme un "acte de sagesse". C'est notamment l'avis du P-DG du groupe NCA-Rouiba, Slim Othmani, estimant que "c'était bien pensé de sa part pour ne pas envenimer la situation". L'allusion est claire ! Pour leur part, Ali Haddad, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), et Laïd Benamor, P-DG du groupe Benamor et non moins président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), ont refusé de prendre position, au motif qu'ils n'étaient que des invités. Pour eux, c'est aux organisateurs de s'exprimer. Cela n'empêche pas, toutefois, M. Haddad de souhaiter voir à l'avenir l'ensemble des opérateurs nationaux, "non pas celui-là seulement" (allusion à M. Rebrab), prendre part à tout ce genre de rencontres. Patron des patrons, Ali Haddad a, pour le moins, l'obligation morale de défendre un capitaine d'industrie, quand bien même ce dernier ne ferait pas partie de son organisation. Quant au premier concerné et coorganisateur avec la partie britannique, en l'occurrence le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, celui-ci a tout bonnement éludé la question. "Je n'ai aucune réponse à vous donner sur ce sujet", s'est-il contenté de dire aux représentants des médias. F. A.