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69e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 31 - 05 - 2016

Résumé : Meriem n'était rentrée de la nuit. Houria appréhendait déjà la colère de Amar s'il lui arrivait quelque chose. Hakim revient et leur apprend qu'on avait retrouvé Meriem. Elle était vivante mais sérieusement amochée et blessée.
Hakim hoche la tête :
-Elle est vivante, mais sérieusement amochée, et blessée. Son agresseur doit être sûrement quelqu'un du village.
Taos reprend ses esprits et fait asseoir son fils avant de demander calmement :
-Raconte-nous tout ce que tu sais Hakim. Meriem va-t-elle aussi mal que tu le dis ?
-Bien sûr qu'elle va mal. Peut-être même bien plus mal que je ne le pense. Le médecin parle d'une épaule démise, d'une blessure à la tête, de nerfs broyés au niveau de sa jambe, d'hématomes sur tout son corps. Et bien pire que ça, l'agresseur a attenté à sa pudeur.
Taos porte la main à sa bouche et Houria pousse un cri
-Amar me tuera ! Soyez clémentes mes sœurs, prenez soin de mon fils Aïssa.
Hakim pleurait maintenant ouvertement :
-Meriem a passé toute la nuit dans la nature et n'avait dû son salut qu'à la providence. Les sangliers n'auraient fait d'elle qu'une bouchée. Et c'est un miracle qu'elle ne soit pas morte de froid.
Taos met la main sur l'épaule de son fils :
-Quelqu'un l'avait-il reconnue ?
Hakim secoue sa tête :
-Je ne le pense pas. Elle était méconnaissable. Cependant, lorsque je me suis présenté à la polyclinique, on m'a demandé de remplir un formulaire et de donner tous les renseignements requis quant à son identité. On m'a aussi demandé de prévenir sa famille.
Houria saute sur ses pieds :
-C'est moi sa famille. Que peut-on vouloir de moi ?
-On devrait aller la récupérer. Un médecin s'est chargé de soigner ses plaies et de remettre en place son épaule. Maintenant qu'on l'a retrouvée, je pense qu'il vaudrait mieux la ramener à la maison.
-Que t'avait-elle dit ? Qu'elle voulait rentrer ?
Hakim secoue encore la tête :
-Non. Lorsque je suis arrivé, elle dormait. On lui avait administré un sédatif. J'ai juste discuté avec le médecin, et je lui ai dit que j'étais un proche de la famille.
-Tu as bien fait. Alors continue sur ta lancée pour aller la récupérer, moi je ne pourrai pas t'accompagner.
-Il le faudra pourtant, tante Houria. Tu es la seule qui pourra signer les documents de sortie.
-Les doc... Les quoi ?
-Les papiers. Il faut signer les papiers et récupérer le certificat médical d'incapacité. On devrait aussi déposer plainte pour agression, viol et tentative de kidnapping.
Houria lève la main avant d'interrompre Hakim :
-Tu veux que j'aille ramener cette forcenée qui m'a désobéi, et de surcroît déposer plainte ? Non mon fils. Tu fabules.
-Mais tante Houria...
-Il n'y a pas de mais qui tienne. Si une plainte est déposée, c'est tout le village qui saura ce qui s'est passé.
-Eh bien qu'il en soit ainsi. Meriem a été victime d'une agression.
-Oui. Une agression en pleine nuit et dans un endroit aussi sombre que la clairière. Les informations vont se propager comme une traînée de poudre et je serais bien sûr le bourreau tout désigné. Rien de mieux que ça ! Tu veux me voir montrée du doigt Hakim et accusée de tous les maux ?
-Loin de là ma tante. Mais le véritable bourreau doit payer pour tous ses délits et surtout pour l'honneur éclaboussé de Meriem.
Houria hausse les épaules :
-Elle l'a bien cherché. C'est elle qui voulait sortir en pleine nuit.
Taos lui jette un regard désapprobateur :
-Arrête d'accuser cette pauvre petite qui doit être traumatisée par ce qu'elle vient de subir. Allons la chercher, et tentons de trouver la solution la plus logique dans son état.
-Oui, lance Hakim, allons la récupérer. Ici au moins, elle se sentira en sécurité.
Une voisine se lève et donne le signal aux autres qui en firent de même :
-Grâce à Dieu vous avez retrouvé votre fille. Nous n'avons plus qu'à vous laisser en paix. Nous reviendrons prendre de ses nouvelles plus tard.
-Oui. Oui. Nous reviendrons plus tard, reprirent les autres en chœur.
La neige s'était arrêtée. Hakim sortit pour revenir quelques minutes plus tard avec une carriole qu'il avait louée à un charpentier. Houria ouvrit de grands yeux :
-Ne me dis pas que nous allons nous rendre au village dans ce vieux tacot ?
-Avec quel moyen veux-tu t'y rendre alors ? En avion ?, lance Taos d'une voix ironique.
-Je ne sais pas. On pourrait faire appel à quelqu'un qui est véhiculé. Tiens, pourquoi pas Akli le facteur ?
(À suivre)
Y. H.


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