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Le pouvoir comme métier
Publié dans Liberté le 23 - 02 - 2005

“Le FLN n'ira pas au musée !” Belkhadem s'y engage. La rupture du processus électoral, en janvier 1992, a sauvé le parti unique du raz-de-marée islamiste. Les “éradicateurs” ont ensuite assumé “le coup d'état” qui a préservé la vieille classe politique contre la révolution islamique.
C'est ainsi, qu'aujourd'hui, il est promu chef du vieux parti et peut s'en prendre aux “éradicateurs” qui l'ont empêché de tenir la promesse faite à ses amis iraniens.
“Le FLN n'ira pas au musée !” on s'en doutait. Comment pourrait-il en être autrement, en effet ? Si le parti unique se trouvait remisé au conservatoire des symboles nationaux, que deviendraient les conservateurs du système ?
Les occupants du système, qui vivent de l'amalgame entre l'histoire de la nation et leur légitimité, s'en trouveraient immédiatement disqualifiés, au sens professionnel du terme.
Il suffit d'observer que la quasi-totalité du personnel politique est professionnellement handicapée pour comprendre la hargne avec laquelle tous s'agrippent au système. Leur existence sociale même est conditionnée par la pérennité du régime.
Dans les démocraties, l'alternance est possible et vécue avec sérénité, parce qu'elle ne remet pas en cause la survie matérielle des hommes politiques. Un dirigeant déchu retourne à son université, son étude, son cabinet, sa ferme, son entreprise ou à son emploi quelconque, y compris. On peut faire agent de bureau comme Arlette Laguillier ou facteur comme Olivier Besançonnot, après avoir été candidat à la présidence.
En Algérie, la précarité du régime équivaudrait à une précarité sociale de toute une corporation de politiciens et de clientèles politiques. à la moindre disgrâce, nos dirigeants disparaissent de la vie publique, voire de la vie sociale, et ne réapparaissent qu'avec la caution du maître du moment. D'ailleurs, cet intermède s'appelle “traversée du désert”, tant il est assimilé à un moment d'errance. Entre un temps de pouvoir et un autre temps de pouvoir, il ne peut y avoir que le vide ! Comment peut-on alors accepter une telle instabilité sociale et faire confiance à l'imprévisible choix populaire ? Faute de faire confiance à la démocratie et à ses compétences extrapolitiques, il faut garder son statut institutionnel pour sauvegarder son niveau de vie. Pour l'heure, rien ne vaut une légitimité historique.
Acquis à la même démarche rentière, le RND, dont l'ambition de parti du pouvoir n'a pas faibli avec la “renaissance” du parti unique, entend, lui, disputer la légitimité historique. D'où la réponse du berger à la bergère : “nous avons créé notre parti (…) pour contribuer à la concrétisation du message de Novembre.” La réplique de Ouyahia à Belkhadem vise à empêcher que le FLN ne dépasse le RND sur l'argument révolutionnariste. Mais renvoie à une conception rentière de la légitimité politique.
L'autoritarisme a donc également un fondement alimentaire. Le fait que notre classe politique ne sait rien faire d'autre que la politique constitue une véritable hypothèque pour une évolution démocratique du pays.
M. H.


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