La somptueuse corniche de l'Ouest enregistre, au quotidien, un rush impressionnant d'estivants. Le tourisme local bat son plein, avec cette spécificité : le déploiement du plan Delphine de la Gendarmerie nationale, de jour comme de nuit, pour écuriser une saison estivale pas comme les autres. Oran vibre au rythme de l'été. Du soleil. De la mer. Il y a de la couleur, avec cet accueil qu'on offre aux touristes qui débarquent des 48 wilayas, mais aussi des familles algériennes basées de l'autre côté de la rive de la Méditerranée. Le décor est déjà planté sur l'autoroute Est-Ouest avec ces centaines de voitures immatriculées en Espagne, en France, en Allemagne, en Belgique ou encore en Italie, la route de l'Ouest, avec cette fraction de trajet dans les stations-service pour marquer une pause. Sur les routes de la corniche oranaise, tout est (presque) parfaitement organisé pour fluidifier la circulation automobile. Visibles par endroits, notamment dans les points noirs connus pour le rush des familles, les escadrons de la sécurité routière de la gendarmerie tentent, tant bien que mal, d'adapter leurs moyens pour contenir ce flux jamais enregistré. Sur la route de Laâyoune (Aïn El-Turk), les commerçants ont le vent en poupe. Une ambiance estivale qu'on retrouvera dans toute la baie oranaise, allant du vieux port jusqu'aux Andalouses à Bousfer. Les agences de location, les hôtels et les particuliers n'arrivent, souvent pas, à répondre à la demande vu le nombre d'estivants qui ont choisi Oran. Il aura fallu un plan de circulation spécifique pour éviter des désagréments aux familles. Souvent, les gendarmes, relevant du groupement d'Oran, recourent au partage des axes routiers pour désengorger les routes, notamment durant les week-ends, sachant que la capitale de l'Ouest constitue également un axe de transit pour les touristes qui se dirigent vers les plages de Mostaganem, Aïn Témouchent et de Tlemcen. Ainsi, plus de 70% des estivants préfèrent la RN84 à cause du dédoublement de la voie qui mène vers toutes les plages oranaises. Ici, un point de contrôle est érigé pour gérer les flux vers Bousfer et les Andalouses, Aïn Turk et le front de mer... Du coup, comme le révèle le commandant du groupement d'Oran, "que ce soit sur les routes, les plages ou les lieux publics, nous assurons une sécurité de proximité en permanence". Bien avant la tombée de la nuit, le dispositif est orienté vers les sites de camping, les alentours des plages et les terrasses. Dans certains endroits, les gendarmes travaillent en immersion et avec un dispositif en surface pour parer à toute velléité criminelle des délinquants qui gâchent les vacances des familles. Point de parkings sauvages et de racket des touristes, Oran semble donner un avant-goût pour les prochaines saisons estivales. En ce sens, révèle la même source, "la gendarmerie déploie autant de moyens pour assurer une sécurité de proximité pour imprimer un sentiment de sécurité chez les touristes. Nous mobilisons autant de moyens pour réduire les accidents de la circulation et les agressions". Pour les deux dernières semaines avant la saison des feuilles mortes et la rentrée scolaire, Oran s'attend à une cadence soutenue de touristes et autres visiteurs. Minuit dépassé, et malgré un taux d'humidité élevé et une mer peu agitée, des milliers de familles se baladent tout au long de cette corniche. Glace, festivités, animations, jeux et distractions, interminables et longs bouchons des arrivées et départs décorent El-Bahia. FARID BELGACEM