Résumé : Alors qu'elle était encore perturbée par la scène qu'elle venait d'avoir avec Rachid, Malika est surprise de voir revenir Chahine accompagné d'un moniteur d'auto-école. Ce dernier trace d'emblée un programme pour elle. Chahine allait vite en besogne. Elle regrette aussitôt sa phrase, car le regard de Chahine se posait sur elle avec insistance. - Pas aussi vite que tu le penses, dit-il. Il y a des domaines dans lesquels je suis lent. Et même trop lent même. - Ce ne doit pas être des domaines intéressants alors, répondit-elle en faisant mine de ne pas avoir compris. - Oh ! que si. Ce sont particulièrement les plus intéressants domaines dans la vie d'une personne. Il rentre dans son bureau et Malika se rassoit. Elle voulait oublier la scène qu'elle venait d'avoir avec Rachid. Ce dernier est un être arrogant, égoïste et sans scrupules. Le comble pour un médecin. Son comportement avec elle tout à l'heure avait confirmé son jugement. Pour qui la prenait-il donc en disant qu'il arrivait toujours à ses fins ? Plongée dans ses pensées, elle oublia l'heure de sortie, et c'est Chahine encore qui la tire de ses méditations. - Tu veux passer la nuit derrière ton bureau, Malika ? Elle relève les yeux et jette un regard de reconnaissance à Chahine. - Bien sûr que non. Elle éteint son ordinateur et se lève : - Je n'ai pas regardé l'heure. - Tu n'es pas un robot, Malika. - Je sais, mais je n'aime pas laisser traîner un travail. - Demain tu termineras. - Oui. Je crois qu'il est grand temps de partir. Chahine hésite un moment, puis propose : - Je peux te déposer, si tu veux. Malika sourit : - Pourquoi pas. Ainsi je vais rentrer chez moi plus tôt aujourd'hui. - Et tous les jours si tu veux. Malika se redresse : - Non, pas tous les jours Chahine. Je ne veux pas être un fardeau pour toi. - Ce sera un plaisir. Un grand plaisir pour moi de pouvoir te raccompagner chaque jour chez toi. - Merci Chahine. Aujourd'hui, comme je suis trop fatiguée pour prendre le bus, je ne refuserai pas ton offre. Mais ce ne sera pas tous les jours le cas. - Plus tard, quand tu auras ton permis, je pourrais te donner des cours de perfectionnement. C'est ce qui a été convenu, n'est-ce pas ? - Attends d'abord que j'aie mon permis et nous verrons par la suite. Ils fermèrent leurs bureaux respectifs et se dirigèrent vers les escaliers. Malika remarque que Rachid l'attendait au bas de l'étage. Pour l'éviter, elle s'accroche au bras de Chahine. Etonné, ce dernier lui jette un regard interrogateur. - Tu permets, dit-elle à voix basse, j'ai un peu le vertige, j'ai peur de tomber dans les escaliers. Ils passèrent ainsi devant Rachid qui, médusé, les regarde s'éloigner. (À suivre) Y. H.