Ils avaient promis de revenir à la charge hier, mais il n'y avait pas foule de contractuels devant les directions de l'éducation. Ainsi, à Bouira, même si leur nombre n'était pas important, une vingtaine à tout casser, leur détermination, en revanche, semblait intacte. Ces enseignants vacataires revendiquent encore et toujours leur droit à l'intégration, tout en accusant l'Etat de "mensonges" à leur égard. "Le Premier ministre, tout comme la ministre de l'Education nationale, nous ont menti", accusent-ils. Et de réclamer leurs salaires et leurs primes. Ils rappellent également que les notes du concours de juillet dernier n'ont pas été publiées à ce jour. "Benghabrit parle de transparence, alors que dans les faits, tout a été fait dans l'opacité", accusent-ils. Ismahane, contractuelle depuis six ans, dira avec dépit : "Malgré l'injustice qui nous frappe, nous continuons à remplir nos tâches convenablement, et nous exerçons notre travail pédagogique d'une manière complète et au même titre que nos collègues permanents." Ils récusent également cette idée de faire appel à des enseignants des wilayas limitrophes, ceux des listes d'attente, en cas de besoin. Au terme de leur sit-in, ces enseignants ont été reçus par le SG de la direction de l'éducation, qui s'est engagé à transmette leurs doléances au département de Mme Benghabrit. À Béjaïa, ils étaient à peine une trentaine, reconnaît un membre de la coordination. Cependant, ils ont été reçus par le DE qui leur a rappelé l'instruction de la ministre concernant la liste d'attente qui exclut ceux ayant échoué aux deux épreuves, l'écrit et l'oral, de tout recrutement. Seuls ceux ayant été reçus à l'écrit y sont inscrits. Le mouvement de protestation des enseignants contractuels annoncé n'a pas été suivi à l'est du pays, a-t-on constaté, notamment à Constantine, à Annaba, à Jijel, à Batna, à Oum El-Bouaghi, à Skikda et à Guelma. L'information a été vérifiée et confirmée auprès des différentes directions de l'éducation, lesquelles ont affirmé qu'aucun contractuel n'a manifesté. Ils étaient aussi peu nombreux, hier, à s'être rassemblés, à Oran, et l'une des principales causes semble être les tensions nées au sein du comité des contractuels à la suite de la participation de certains d'entre eux au dernier concours de recrutement. En effet, des démarches différentes avaient été adoptées par les contractuels, quelque 600 à Oran, tous paliers confondus. Si certains ont choisi le concours, tous n'ont pas été reçus, alors qu'une autre partie avait décidé de le boycotter. Aujourd'hui, pour ceux restés sur le carreau, il s'agit de se réorganiser et de poursuivre la revendication de titularisation sans condition, d'autant que des enseignants contractuels cumulent 20 ans de travail sous ce statut. À Mascara, plusieurs dizaines d'enseignants contractuels ont assiégé la direction de wilaya de l'éducation en quête d'une affectation dans l'un des établissements de leur lieu de résidence. Pour les uns, principalement des anciens, la situation n'a pas évolué par rapport à l'année passée. Après avoir vainement attendu une éventuelle affectation, ils se sont spontanément déplacés vers le siège de l'académie dans l'espoir d'avoir une réponse convaincante, à défaut d'une satisfaction. Les mêmes revendications ont été émises par ceux ayant nouvellement signé un contrat de recrutement et qui n'ont pas été destinataires d'une nomination. RAMDANE B./ D. L./ A. B.