Après une courte accalmie, les enseignants contractuels reviennent à la charge, aujourd'hui dimanche, en organisant des sit-in à travers l'ensemble des directions de l'éducation du pays. C'est du moins ce que nous a indiqué Bachir Saïdi, coordinateur national des enseignants contractuels. Pour cet enseignant vacataire, ses camarades et lui sont "déterminés" à "aller jusqu'au bout", afin d'arracher leur droit consistant en leur intégration. En effet, des sit-in à travers les diverses directions de l'éducation du pays sont programmés aujourd'hui, suivis d'un rassemblement national devant le siège du ministère de l'Education, prévu le 6 de ce mois. "Nous n'allons pas nous taire face à l'injustice. Nous sommes en permanente concertation avec la base et nous prévoyons de réinvestir la rue dès dimanche (aujourd'hui, ndlr)", annoncera Saïdi Bachir. "Les promesses faites par le Premier ministre n'ont toujours pas été tenues. Nous attendons la 2e session du concours de recrutement, le paiement des salaires et des primes non reversées depuis 2013 à ce jour", a-t-il fait savoir d'emblée. M. Saïdi estime que la ministre de l'Education nationale n'a pas tenu ses engagements et que ses dernières déclarations à propos de l'intégration "au mérite" ne sont que "de la poudre aux yeux". "Nous méritons d'être intégrés directement, car nous avons beaucoup plus d'expérience que les autres", s'est-il justifié. Pour lui, le mouvement des enseignants contractuels ne s'est pas essoufflé, bien au contraire. "Ceux qui disent que notre mouvement est mort, ils se trompent lourdement (...) Nous sommes toujours là à veiller à ce que le gouvernement respecte ses engagements", soulignera-t-il. En outre, notre vis-à-vis assure avoir interpellé Mme Benghabrit afin de reconduire les contrats des enseignants ayant échoué à l'épreuve écrite du concours et de faire appel aux enseignants classés sur la liste d'attente pour pourvoir les postes vacants. S'agissant des revendications de cette frange et consistant essentiellement en l'intégration "immédiate" dans leur poste ainsi que l'assainissement de leur situation matérielle, notamment le volet relatif au versement des arriérés de salaires, elles seraient, selon Bachir Saïdi, "au point mort". "La commission mixte (éducation et Fonction publique), mise en place en avril dernier et ayant pour objectif la valorisation de l'expérience professionnelle, est au point mort", a-t-il regretté. R. B.