À Oran, le parti vire droit vers le conflit et d'une crise à l'autre, les composantes politiques demeurent résolument absentes. Le FLN est, depuis des années à Oran, divisé en plusieurs tendances, pourtant les lignes de fracture ne répondent à aucune logique politique. La discorde devient une tradition pour l'ex-parti unique à l'orée de chaque échéance électorale, et 2017 n'échappe pas à la règle. En effet, à Oran, le parti vire droit vers le conflit et d'une crise à l'autre, les composantes politiques demeurent résolument absentes. Ceci dit, les rumeurs faisant état d'une crise interne au sein du FLN ne sont pas aussi fausses que le prétend l'actuel chef du parti, Amar Saïdani, au point que les crises (actuelles et antérieures) s'accumulent. À Arzew, mouhafadha Est de la wilaya, la tension monte à cran réduit, mais la tournure des choses risque de chambouler l'organigramme du parti à Oran. En fait, ce sont deux tendances qui s'affrontent pour maîtriser la tête de cette structure en désignant le prochain commissaire politique, poste vacant depuis le décès de Khadra Brahma Djelloul. Presque unanimement, les militants et 14 secrétaires des kasmate du bureau d'Arzew plébiscitent un de leur compère, un fils de la région, Benaïssa Cherraka, pendant que le plus haut cadre du parti à Oran, en l'occurrence Hadjoudj AEK, veut imposer l'actuel P/APW d'Oran, Chaâbani Fethallah. Pour ce faire, les militants locaux préparent la riposte et les 14 SG se sont réunis, dernièrement, avec un seul mot d'ordre : rejeter en bloc les prétentions de Hadjoudj en appelant aux urnes pour désigner le futur mouhafedh d'Arzew. Le conflit est tel qu'une vraie bataille s'annonce dans cette localité. "Nous attendons l'implication des instances nationales pour mettre sur pied une commission indépendante qui se chargera d'organiser ce vote et s'il le faut une démarche idoine pour régler définitivement le problème à Arzew et ailleurs", diront des militants. Par contre, à Oran, c'est un autre mot d'ordre qui caractérise le conflit, précisément, celui du bilan moral et financier demandé par les Flnistes. Ces derniers veulent que l'actuel gestionnaire de la mouhafadha d'Oran rende des comptes sur la gestion du parking du Bd Charlemagne, loué 8 millions de dinars l'année, depuis 3 ans au propriétaire de l'hôtel Timgad, ainsi que des locaux administratifs, servant actuellement à une chaîne TV (DTV), qui n'émet pas d'ailleurs. Notons que ces bureaux servaient, jadis, à l'association des victimes du terrorisme. Dans ce même ordre des choses et hormis le flou qui entoure la situation de certains biens du parti, à savoir une crèche à la rue Michelet, un logement à Bir El-Djir et des locaux commerciaux, les membres du bureau d'Oran ne conçoivent pas la réservation, à l'année, de quatre suites dans ce même hôtel (ex-Café Riche). Hadj Hamdouche