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"Un accord sur le gel de la production est improbable"
Abdellaoui Boubekeur, professeur consultant en énergie
Publié dans Liberté le 24 - 09 - 2016

Liberté : à quelques jours de la tenue de la réunion informelle de l'Opep, les 27 et 28 de ce mois à Alger, pensez-vous que l'organisation a toujours son pouvoir de décision en matière de production et de prix ?
Abdellaoui Boubekeur : L'Opep n'a plus de pouvoir de décision comme autrefois, en raison des divisions et des intérêts. En outre, elle s'est politisée dans le mauvais sens, l'Opep détient 80% des réserves mondiales de pétrole mais ne représente que 35% de la production mondiale. Des pays comme la Russie et les USA (non-Opep) produisent ensemble deux fois plus que l'Arabie saoudite. Les marchés sont influencés par les événements géopolitiques au sein et entre les pays de l'Opep, parce qu'ils ont, historiquement, abouti à une réduction de la production pétrolière. Aujourd'hui, les données ont changé puisque trois importants pays de l'Opep à savoir la Libye, l'Irak (en guerre civile) et l'Iran (qui a été empêché par l'ONU pendant longtemps d'exporter son pétrole), veulent redresser leur économie en augmentant davantage les ventes de leurs ressources pétrolières. N'oublions pas aussi que le Fonds monétaire international (FMI), dans son rapport du 12 avril 2016, a révisé à la baisse les perspectives de croissance de l'économie mondiale de 3,1 à 3,2% pour 2016 contre une prévision de 3,4% et 3,5% en 2017. Ainsi les besoins mondiaux en énergie seront pratiquement en baisse en 2017.
On parle aujourd'hui de surproduction, de stabilisation du marché et de réduction des quotas de production, la réunion d'Alger apportera-t-elle des solutions ?
La stabilisation passe d'abord par un consensus d'ordre politique. L'Arabie saoudite, dont la capacité de production est de 12 millions de barils/jour, soit 1 907 847,6 m3, est confrontée actuellement à une grave crise économique, suite à son engagement militaire au Yémen. En face, à la faveur de l'accord sur le nucléaire et la levée d'une partie des sanctions internationales, en janvier dernier, l'Iran a augmenté sa production à presque 4 millions de barils/ jour contre 2,7 avant l'accord de 2015, et compte atteindre 4,3 millions de barils/jour, soit son niveau avant l'embargo.
Le cœur du sujet, c'est donc le nouveau quota iranien. L'autre partie du problème, et qui pèse le plus, c'est cette surabondance du brut sur le marché et les stocks américains qui avoisinent actuellement les 511 millions de barils.
L'Opep ne sera probablement pas capable de conclure un accord pour limiter la production de pétrole à Alger, la semaine prochaine, parce que les autres membres veulent défendre leur part de marché. Les marchés sont influencés par les événements géopolitiques au sein et entre les pays de l'Opep parce qu'ils ont, historiquement, abouti à une réduction de la production pétrolière.
La Libye a annoncé jeudi la reprise imminente des exportations après un retour au calme dans la région tandis qu'au Nigeria, des analystes attendent la reprise d'une production plus importante après une vague de sabotages. Le sur-approvisionnement du marché mondial du pétrole risque de devenir encore plus important, d'où un surcroît d'offres par rapport à la demande. Ainsi, si la réunion se termine comme à Doha (en avril 2016) sans accord, le prix du pétrole pourrait baisser davantage. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les stocks américains de brut ont chuté de 6,2 millions de barils la semaine dernière. Les membres de l'Opep se préparent ainsi à discuter du gel de la production si la surabondance de l'offre persiste. Compte tenu de l'importance du marché de l'Opep, les événements qui entraînent une perte potentielle actuelle ou future des approvisionnements en pétrole peuvent produire des réactions fortes des prix du pétrole. Le royaume saoudien est réticent à limiter la production. Le ministre saoudien de l'Energie, après avoir promis la coopération avec son homologue russe le 5 septembre, a nié qu'il y avait un besoin actuel de plafonner la production, en disant : "Les marchés sont orientés dans la bonne direction.'' Selon l'Agence internationale de l'énergie, l'excédent mondial du pétrole va durer plus longtemps que précédemment, jusqu'à la fin de 2017 et que la croissance de la demande ralentira.
Les membres de l'Opep sont-ils d'accord sur le minimum pour la réunion d'Alger ?
L'Opep peut transformer la réunion informelle à Alger en une session formelle en fonction de discussions avant ou pendant la réunion. Le ministre algérien de l'Energie a indiqué que les producteurs devront diminuer l'approvisionnement en brut global d'un million de barils/jour pour rééquilibrer le marché.
En revanche, son homologue des Emirats arabes unis, le ministre de l'Energie, Suhail Al-Mazrouei, a déclaré mercredi dernier que les producteurs de l'Opep ne devraient pas prendre une décision hâtive et la réunion à Alger est pour la consultation, pas une session officielle de l'Opep. Le président iranien, Hassan Rouhani, a affirmé, le 6 septembre, qu'il est encore "vital" pour le pays de compenser ce qu'il a perdu au cours des années de sanctions.
Cela signifie augmenter la production légèrement à plus de 4 millions de barils/jour, contre 3,8 millions actuellement, avant de rejoindre les discussions sur un plafond, selon Mohsen Ghamsari, directeur des affaires internationales à National Iranian Oil Co. Le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, a affirmé que les pourparlers sont pour la consultation plutôt que pour la prise de décision.
Pourtant, la réunion prévue à Alger a fait grimper les prix du pétrole le mois dernier. Les incitations pour l'Arabie saoudite, pour l'Iran, pour l'Irak, pour la Libye et pour le Nigeria sont toutes les mêmes : produire de plus en plus. Cela étant, Il est tout à fait clair qu'un accord serait improbable pour geler la production de pétrole aux niveaux actuels pour l'année prochaine 2017.


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