Les travailleurs de l'Entreprise nationale des détergents et produits d'entretien (Enad), dont le siège social est situé à Sour El-Ghozlane (sud de Bouira), soutenus par des citoyens, sont une nouvelle fois montés au créneau pour empêcher la délocalisation du siège social de l'entreprise à Alger. Hier, ils étaient des dizaines à observer un sit-in devant le siège de l'Enad pour dénoncer ce qu'ils qualifient de "sabotage" d'un fleuron industriel de la région. Ces protestataires ont mis l'accent sur le risque de délocalisation de l'usine qui entraînerait, selon eux, la perte de plusieurs dizaines d'emplois. Dans une missive adressée au ministère de l'Industrie, au wali de Bouira et au P-DG de l'Enad, les représentants de la société civile de Sour El-Ghozlane appellent les autorités à "préserver" l'usine Enad de Sour El-Ghozlane et sauver ainsi les centaines d'emplois générés par ce complexe de détergents. Les protestataires ont encore une fois accusé le DG par intérim de vouloir "saboter" l'usine. "Le personnel du siège du groupe censé gérer la filiale Shymeca et le complexe après son actuel rattachement se trouve dans une situation confuse influant négativement sur le rendement du collectif caractérisé par une organisation qui ne répond plus au développement de l'entreprise", dénoncent-ils dans le document. En outre, ces requérants exigent la présence "permanente" du directeur par intérim à son bureau, ainsi que la réhabilitation des cadres qui seraient, selon les pétitionnaires, "marginalisés" par le directeur intérimaire. R. B.