Le secrétariat national du RCD, réuni en session ordinaire, vendredi à Alger, a exprimé ses inquiétudes quant à la situation économique du pays et au projet de loi de finances 2017. Pour le parti, ces craintes et inquiétudes sont justifiées par "les mesures et approximations budgétaires que comporte le projet de loi de finances 2017". Ce dernier, estime le secrétariat national du RCD, "est, en effet, l'archétype même des anachronismes qui ont caractérisé et caractérisent encore la gouvernance économique dans notre pays". Ajoutant qu'alors que ce qui est appelé la nouvelle politique économique "n'existe que dans le paysage médiatique", ce projet "ne se contente pas de présenter le listing des recettes et des dépenses de l'Etat pour l'année à venir, mais il va jusqu'à risquer des projections pour 2019". Plus explicite, le secrétariat national du RCD précise que ce projet trace "une stratégie financière sur trois ans, qui prétend éliminer le déficit colossal des finances publiques qui représente, pour cette année encore, près de 15% du PIB". Le secrétariat national du parti considère que le problème est que dans "cette opération" où "les dépenses d'équipements seront réduites à une proportion qui hypothèque tout développement avec un gel des dépenses de fonctionnement qui suppose que les salaires et les prix des produits et services vont stagner alors que le dinar est soumis à une dévaluation rampante". Le parti estime, par ailleurs, qu'"en l'absence d'un cap à moyen terme et d'objectifs annuels, le gouvernement continue de recourir à l'éternelle confection administrative des lois de finances qui consiste en des arbitrages sur des besoins exprimés par ses démembrements régionaux et locaux". Ce qui est, ajoute le RCD, "un modèle qui ne peut tenir en temps de crise". Commentant l'actualité, le RCD a dénoncé l'attitude du gouvernement qui "consiste à traiter une question sociale des plus sensibles par l'affichage de simples bilans comptables". Ce qui n'est "ni sérieux (...) ni constructif", estime le RCD, avant d'ajouter que la refonte des mécanismes de départs à la retraite et de la gestion des caisses sociales "est une nécessité qui relève de l'économie, du social et des évolutions liées à la mobilité et à l'amélioration de l'espérance de vie". Sur un autre volet, le secrétariat national du RCD se dit satisfait de la tenue et du déroulement des assemblées générales des militants, organisées par les différents bureaux régionaux, dans le cadre de la préparation du parti aux échéances électorales de l'année 2017, soit les législatives et les locales. M. M.