Opportunité d'innovation pour les porteurs de projets, l'incubateur accueille, également, les étudiants des instituts limitrophes. C'est avec l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy que la prestigieuse Ecole nationale polytechnique (ENP) a choisi de s'associer pour créer un incubateur au sein même de cet établissement de hautes études à l'initiative du PIC. Une collaboration à la fois technique et scientifique qui vient s'ajouter à l'édifice entrepris par les deux parties qui, respectivement, tiennent, coûte que coûte, à jouer un rôle actif dans la construction de l'Algérie numérique, mais pas seulement. Il s'agit aussi d'encourager la création et l'esprit d'initiative des étudiants qui ne manquent pas d'idées, mais ont du mal, cependant, à les mener à terme dans une Algérie où l'université a longtemps négligé l'entrepreneuriat. Aussi, Djezzy n'a pas lésiné sur les moyens pour doter l'ENP d'ameublement, d'équipement informatique performant et de connectivité Internet nécessaire en plus d'une salle de réunion pouvant accueillir jusqu'à 10 personnes (extensible), un écran TV, vidéo projecteur, ainsi que toutes les commodités de climatisation et de chauffage pour que l'incubateur en question représente un cadre favorable pour la promotion et la créativité de l'innovation, sans omettre de mettre à leur disposition le coaching professionnel. "Un incubateur suppose la possibilité pour les jeunes talents de développer des projets qui, pour Djezzy, pourront représenter le contenu des réseaux. Il offre à l'ENP la possibilité d'attirer les jeunes des instituts proches de l'établissement et les amener vers l'industrialisation de leurs idées, notamment pour la création d'entreprises et, par ricochet, la création d'emplois", a déclaré Vincenzo Nesci, président exécutif d'OTA qui a rappelé, à l'occasion, que "Djezzy est détenue à 51% par le Fonds national d'investissement (FNI)", avant de poursuivre : "C'est donc tout un système qui se met en place avec un incubateur et il est très important qu'il ne soit une fin en soi et doit s'ouvrir à l'industrie". Pour Mohamed Debyeche, directeur de l'ENP, qui se dit favorable à la mutualisation du savoir, "la création d'un incubateur domicilié au niveau de notre école peut servir à la formation technologique de nos ingénieurs mais aussi d'inverser la tendance pour nos étudiants pour devenir des créateurs plutôt que des chercheurs d'emplois". Raison pour laquelle le patron de Djezzy revient à la charge et insiste sur la transformation des idées en initiatives commerciales. "Nous avons l'expérience d'une entreprise qui se marie très bien avec le monde académique. Donc, ensemble, nous pouvons contribuer à un développement conjoint d'un vivier technologique." Et de souligner au passage : "Si les idées sont bonnes et peuvent représenter des opportunités commerciales, elles seront dans l'offre Djezzy." À la question de savoir si Djezzy compte mener des projets similaires avec d'autres universités, Vincenzo Nesci nous a confié que "l'opérateur compte lancer son propre incubateur". Nabila Saïdoun
