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Entre traditions et émancipation dans une Algérie des années 1950
Parution du roman "Délivrance" de l'auteure Assia Sadoun Chaïb-Draa
Publié dans Liberté le 07 - 12 - 2016

L'histoire du roman, dont la tristesse est accentuée par le style souvent poétique de Sadoun Chaïb-Draa, conduit le lecteur à la découverte d'Alger, de la Casbah, de Tiaret et de Relizane des années cinquante où la douceur de vivre était contrariée par les rafles policières contre les Algériens, la torture, l'emprisonnement et la mort.
Délivrance est un livre de 170 pages d'Assia Sadoun Chaïb-Draa qui a paru en 2016 aux éditions Affar. L'auteure, qui a déjà publié notamment La Singerie de Sidi Fredj et Destins meurtris, anime une émission radiophonique à Alger Chaîne 3. Le récit du roman est mené dans une écriture simple qui décrit avec précision les situations et les personnages. Le décor se décline à travers l'ambiance des années 1950 dans une Algérie où "l'Européen" ne laisse qu'un espace misérable aux "autochtones" qui ne tarderont pas à se révolter. L'histoire du roman, dont la tristesse est accentuée par le style souvent poétique de Sadoun Chaïb-Draa, conduit le lecteur à la découverte d'Alger, de la Casbah, de Tiaret et de Relizane des années cinquante où la douceur de vivre était contrariée par les rafles policières contre les Algériens, la torture, l'emprisonnement et la mort. Comme tant d'écrivains de sa génération, l'auteure a été marquée par la guerre de Libération nationale à laquelle elle ne cesse de se référer tout au long de son récit auquel Nacéra, Khaled, Si Brahim, Safia, khalti Khadra, khalti Bedra, Smaïn et d'autres encore donnent vie. Une existence de gens simples, faite de petits bonheurs mais aussi de moments de grande tristesse. Les femmes sont aux prises avec le carcan des traditions qu'elles cherchent à briser pour gagner leur liberté. Les hommes semblent se cramponner à leur statut séculaire de "chefs" de famille. À la Casbah, la société impose le haïk et la voilette qui gêne Nacéra tout autant que son amoureux Khaled qui vient pourtant d'un milieu rural sensé être conservateur. Il répond que dans ses Hauts-Plateaux, les femmes se contentent d'un léger foulard sur la tête. C'est d'ailleurs lui qui arrachera symboliquement la voilette de Nacéra, comme pour lui ouvrir le chemin de l'émancipation. C'est le thème du poids des traditions qui est abordé ici. Le lecteur peut être ou ne pas être d'accord, à chacun ses convictions. Il reste que la quête d'amour et de liberté est le ressort de ce roman dans lequel Assia Sadoun Chaïb-Draa met en scène le combat entre la vie et la mort dans un tourbillon de sons, d'images et de senteurs. C'est un roman triste, comme pouvait l'être l'existence des gens dans le contexte historique choisi par l'auteure, qui termine cependant par la victoire de la vie sur la mort. Une note d'espérance, celle de l'Algérie qui allait certainement renaître après une interminable et douloureuse guerre. Ce roman d'Assia Sadoun Chaïb-Draa se lit d'un trait, comme un livre que l'on peut parcourir à bord d'un train entre Alger et Relizane, tout en contemplant les beaux paysages qui défilent à travers les vitres. Tous les rêves sont alors permis.
ALI BEDRICI


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