La cité des 44-Logements sociaux de la commune de Yatafène était jadis reluisante, vu le respect des normes de construction fixées par les autorités locales et respectées par les citoyens, locataires ou propriétaires, convaincus de leur bien-être et de la sauvegarde de leur cadre de vie. Mais voilà qu'elle tombe de plus en plus dans la précarité et la désuétude. Aujourd'hui, en effet, l'insouciance bat son plein. Des travaux de rafistolage qui n'en finissent pas, un éclairage public qui ne fonctionne plus, les cages des bâtiments plongées dans le noir absolu, des bancs publics qui n'existent plus et des avaloirs obstrués à longueur d'année. Tout en exigeant souvent des réparations aux autorités, les résidents sont las d'attendre et tentent parfois de réaliser des travaux à leur compte, mais jusqu'à quand ? "Malheureusement, l'insalubrité ambiante qui ne cesse de porter atteinte à la santé des riverains et des passants devient un véritable problème de santé publique avec tous les risques afférant au manque d'hygiène et au cumul des eaux usées dans les vides sanitaires", dira un résident. Par ailleurs, malgré sa situation de zone humide et inondable, la cité des 44-Logements, comme tout le chef-lieu de commune, accuse des retards en matière de commodités. À titre d'exemple, le raccordement au gaz naturel, dont les travaux ont commencé depuis des années, tarde à être réalisé, et voilà qu'il est encore devancé cette année par l'hiver et le froid rigoureux. "Ce qu'on redoute le plus, ce sont les averses qui pourront inonder les immeubles au niveau des vides sanitaires déjà défectueux", ajoutera notre interlocuteur. Des logements sont déjà infectés par la remontée des mauvaises odeurs dues aux canalisations défectueuses qui sont complètement bouchées par les eaux usées. Tout compte fait, les résidents de la cité des 44-Logements ne savent plus à quel saint se vouer pour améliorer la viabilité de leur cité. Replongent-ils une fois de plus dans la précarité à cause des logements qui se dégradent ? Les fortes précipitations hivernales qui approchent à grands pas pourraient certainement aggraver la situation, si les autorités concernées n'intervenaient pas à temps. LIMARA B.
