Résumé : Amel reçoit un coup de fil orageux. Une femme lui demande de s'éloigner de Ramzi. La soir même, elle est sujette à un cauchemar. Ne sachant plus quoi faire, elle se lance dans son travail et ne s'arrête que lorsque son amie Hayet l'appelle pour lui proposer de déjeuner avec elle. Amel enlève ses lunettes et s'étire. Elle se rend compte qu'elle a faim et s'empresse de prendre son sac pour rejoindre son amie au restaurant. Après avoir mis fin au creux dans leur estomac, les deux jeunes filles commandent des cafés. Amel regarde son amie dans les yeux. -Hayet. Je dois te parler. -Je t'écoute ma chérie. Je suis là pour ça. La jeune femme prend une gorgée de son café puis lance : -Hier alors que je m'apprêtais à quitter mon bureau, j'ai reçu un coup de fil d'une femme. -Oui. Et c'était qui ? -Si je le savais, je n'aurais pas besoin de t'en parler. -Que voulait-elle ? Amel hausse les épaules. -Elle me demandait de m'éloigner de Ramzi. Hayet dépose brutalement sa tasse. -C'était une plaisanterie, bien sûr. Amel secoue la tête. -Les propos agressifs de cette femme me font penser que ce n'en était pas du tout une. Elle m'a traitée de vaurienne et m'a dit qu'elle avait enfin fini par me retrouver. Donc elle avait eu écho de ma relation avec Ramzi bien avant qu'il ne vienne demander ma main. Amel se tut, et Hayet se remit à siroter son café. - Alors tu ne dis rien ? - Que veux-tu que je te dise, Amel. Ce n'est peut-être qu'une petite farce. - De qui donc ? - Tes belles-sœurs peut-être. - Non. Non. Elles n'oseront jamais me faire ça. - Tu crois ? - Non, te dis-je. Certes la jalousie ou l'envie peuvent les pousser à me critiquer, mais de là à me menacer ou à me demander de m'éloigner de Ramzi... - Peut-être ont-elles chargé quelqu'un d'autre de le faire à leur place, afin que tu ne reconnaisses pas leurs voix. Amel réfléchit puis secoue encore la tête. - Non, non, je ne le pense pas. Tes suppositions sont complètement fausses, Hayet. Mais je sens qu'il y a anguille sous roche. Ramzi a déjà connu d'autre femmes, tu sais. - Et alors, n'avait-il pas le droit ? - Non. Ce n'est pas ce que j'insinuais. N'a-t-il pas gardé une relation un peu plus longue et plus intime avec l'une d'entre elles au point où cette dernière a soupçonné quelque chose ? Ou bien lui a-t-il signifié qu'il s'était fiancé, que leur relation prenait fin et qu'elle n'était plus qu'un souvenir de son passé ? (À suivre) Y. H.
