Dans un communiqué adressé à l'administration rectorale, dont nous détenons une copie, le syndicat appelle les responsables de l'université à assumer leurs responsabilités quant aux dépassements constatés dans l'établissement. Le Syndicat national des enseignants universitaires (SNEU) affilié à l'UGTA, de l'université Mohamed Lamine-Debaghine (Sétif 2) a dénoncé, lors d'une assemblée tenue mercredi dernier, la mauvaise gestion administrative et pédagogique de ladite université. En effet, dans un communiqué adressé à l'administration rectorale, dont nous détenons une copie, le syndicat appelle les responsables de l'université à assumer leurs responsabilités quant aux dépassements constatés dans l'établissement. "La mauvaise gestion a fait l'objet dernièrement de plusieurs articles de presse écrite et électronique. Ainsi, un article scientifique publié dernièrement a critiqué le mauvais management de l'université", indique le document. Le syndicat a dénoncé également l'indifférence des responsables quant aux conditions pédagogiques. "Les facultés et départements n'assurent pas l'impression des copies de cours. Les étudiants sont contraints de les acheter en librairie, à l'extérieur", diront les rédacteurs de ce communiqué. Et d'ajouter : "Le recrutement des nouveaux enseignants se fait de façon anarchique. On a recruté 9 maîtres-assistants pour le département des sciences politiques qui compte peu d'étudiants au moment où on a refusé un transfert interne à un docteur de la même spécialité". L'autre point évoqué par le communiqué du syndicat concerne les stages. En effet, les critères d'octroi des stages aux enseignants sont sérieusement mis en doute par le syndicat. "Outre la non transparence de cette opération, les enseignants bénéficiaires des stages à l'étranger sont contraints de présenter une lettre de participation dans une activité scientifique après le stage", précise le document. Quant à la revue, les rédacteurs du document critiquent le fait que sa gestion soit confiée à l'administration rectorale. Le SNEU a évoqué aussi les préoccupations sociales des enseignants de l'université. Le logement vient en premier lieu et le syndicat s'interroge sur le pourquoi du gel du dossier de 150 logements de fonction et le quota de 50 logements dans le cadre du partenariat entre le ministère de l'Habitat et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le dernier point cité est le retard pris pour régler des dossiers financiers des enseignants (promotions, échelons, heures de vacation...). A. LOUCIF